Les fans de la série Sherlock le diront : si Holmes est génial, il ne serait rien sans Moriarty, son plus grand adversaire. Et c’est justement à ce dernier que s’intéresse le manga.
Manque encore d’un Dr. Watson. Si on connaît l’égo de Sherlock, Moriarty n’a rien à lui envier, surtout dans ce premier tome. C’est peut-être la seule faiblesse de ce début de série : insistant sur le génie machiavélique de William, le duo de mangakas en oublie de donner de la consistance aux personnages qui l’entourent. Une fois ce défaut corrigé, le manga pourra réellement briller.
Deux faces d’une même pièce. Il faut dire qu’il a toutes les autres cartes en mains pour réussir, notamment en ayant eu l’intelligence de ne pas faire de Moriarty qu’un Holmes du mal, avec énigme à résoudre. Ici, le seul « problème » qui se présente est celui de réaliser le crime parfait. On observe donc plus la fin que les moyens. D’autant que derrière les mauvais agissements se cache une intention louable au regard des inégalités de la société de l’époque. Loin de tout manichéisme, ce titre met ainsi en parallèle Sherlock et Moriarty, le gentil égoïste et le méchant altruiste. Le second s’annonçant tout aussi captivant à suivre que le premier.
Le premier tome de Moriarty sort le 22 juin 2018 chez Big Kana