Un mois d’Août sans le dernier Amélie Nothomb, n’est pas un mois d’Août. Après Pétronille, l’auteur belge revient avec une histoire moins personnelle. Dans le Crime du Comte Neville, elle réadapte le crime de Lord Arthur Savile d’Oscar Wilde…sans réussir à séduire.
Pourtant elle parle d’un monde qu’elle connait : l’aristocratie. C’est peut-être parce qu’elle choisit ce milieu très bienpensant que son roman manque de folie…alors qu’il avait bien commencé. Le pauvre Comte Henri Neville se voit prédire par une voyante qu’il va tuer quelqu’un à sa future garden-party. Chouette ! Un meurtre chez une auteure comme Nothomb ça ne peut qu’être surréaliste. Mais non.
Là où Oscar Wilde avait signé une exceptionnelle satire, la belge se perd dans son monde aristocratique. Son histoire de meurtre semble parfois reléguée au second plan tandis qu’elle se confond en descriptions de la vie de ses personnages. Dommage car au fond dès qu’elle revient à l’assassinat, son roman redevient loufoque…jusqu’à une fin qui laisse perplexe.
Sans être un désastre, Le Crime du Comte Neville laisse un arrière-goût de nostalgie d’un temps où Amélie Nothomb savait encore créer de la fantaisie.
Le Crime du Comte Neville est sorti en août 2015 aux éditions Albin Michel