Neuropath – Un tueur dans la tête est un thriller fondé sur les les découvertes récentes dans le domaine des neurosciences. Mais si certains éléments font froid dans le dos, la lecture est loin d’être simple. Et notre attention tend à se perdre au fil des pages…
« Vous vous rendez compte que chaque pensée, chaque expérience, chaque élément de votre conscience est le résultat de différents processus neuraux ? On le sait grâce aux lésions cérébrales. Il suffirait de faire passer un cintre derrière votre œil, de l’agiter un peu, et vous changeriez complètement. »
Une lecture laborieuse. Il faut vraiment s’accrocher pour ne pas se perdre dans les lenteurs du récit et la complexité de l’intrigue. En effet, les explications scientifiques qui nourrissent les discussions existentielles entre le psychologue et son (ex) ami neuroscientifique sont intéressantes, mais pas franchement accessibles à tous. Ainsi, on en vient même parfois à se demander si l’histoire n’est pas prétexte à l’étalage de connaissances théoriques sur les neurosciences et les manipulations du cerveau…
Un réel manque de rythme. On a vraiment la sensation que l’enquête n’avance pas. Et l’on passe deux bons tiers du livre à faire du sur-place ; à patauger dans la psychologie des personnages et leurs histoires d’amour croisées (et pas très saines d’ailleurs). Le suspense fait cruellement défaut, et les rebondissements attendus ne viennent pas. Heureusement, le dernier tiers de Neuropath – Un tueur dans la tête redonne du souffle au rythme et l’action reprend le dessus jusqu’au rebondissement final. Mais encore faut-il tenir jusque-là…