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Accueil - Critique Libre Échange (Splitsville) : libertinage qui ne fait pas bon ménage
Critique Libre Échange (Splitsville) : libertinage qui ne fait pas bon ménage
© Metropolitan Films
Cinéma

Critique Libre Échange (Splitsville) : libertinage qui ne fait pas bon ménage

Charley Charley10 septembre 2025Aucun commentaireIl vous reste 4 minutes à lireUpdated:10 septembre 2025
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Présenté au Festival de Cannes, Libre Échange débarque enfin dans les salles obscures. Relecture du marivaudage par les papas de The Climb, cette comédie romantique-mais-pas-trop est une bouffée d’air frais de chaque instant !

Libre Échange (Splitsville en VO) pourrait s’apparenter à une énième comédie romantique croisée, en particulier avec les sexys Adria Arjona (Andor, Hit Man) et Dakota Johnson (Cinquante Nuances de Grey, Materialists) au casting. Pourtant, il s’agit du nouveau film de Michael Angelo Covino et Kyle Marvin, compères ayant déjà collaboré sur le remarqué The Climb en 2020.

Amour collatéral

Et là où ce premier film traitait sur la longueur de l’amitié contrariée entre deux potes, Covino et Marvin abordaient en filigrane comment l’amour contrarié impactait l’ensemble des relations collatérales. Cela tombe bien, Libre Échange poursuit cette réflexion pour l’étendre à un film entier !

Critique Libre Échange (Splitsville) : libertinage qui ne fait pas bon ménage
© Metropolitan Films

Et à l’instar de l’hilarante séquence introductive de The Climb, Splistville démarre également par un savoureux dialogue entre deux personnages : Carey (Kyle Marvin) et Ashley (Adria Arjona) sont en couple depuis plusieurs années, chantent leur hymne à l’amour (« Whenever I Call you Friend« ) et manquent d’avoir un accident avant que la pression ne retombe. Ashley avoue alors ses infidélités passées et son envie de rompre !

Un Carey abattu arrive donc chez un riche couple d’amis, Paul (Michael Angel Covino) et Julie (Dakota Johnson). Désireux de connaître la clé de réussite de ce duo à qui tout réussit, Carey découvre que les deux mariés sont en réalité libertins depuis peu. Le début d’un marivaudage dans ce Libre Échange donc, tandis que Carey va dangereusement se rapprocher de Julie !

Slapstick appliqué

Un pitch de base qui pourrait presque tomber dans le feuilleton ringard conçu pour émoustiller la ménagère en manque, mais Libre Échange bénéficie avant tout d’un mordant humoristique de chaque instant ! Aussi habiles à dépeindre des personnages délicieusement croqués que pour décortiquer leurs errements émotionnels, la profession de foi de Covino et Marvin peut être encapsulée dans la scène pivot du film, à savoir une dispute entre les deux personnages virant peu à peu en combat de MMA à travers la maison (et même mieux découpé que bon nombre de films d’action!) !

Critique Libre Échange (Splitsville) : libertinage qui ne fait pas bon ménage
© Metropolitan Films

Étirant son concept tel un élastique pour mieux le relâcher, Libre Échange surprend dans cet équilibre constant entre pantalonnade bien rythmée et discours sur le mariage ne prenant jamais de haut son auditoire. D’une séquence burlesque où il faut sauver les poissons rouges aux prénoms guindés en passant par les innombrables sauteries du personnage d’Adria Arjona, le slapstick est avant tout le moyen disruptif d’essaimer la véritable fragilité psychologique du quatuor.

Mariage d’intentions

Dès lors, Libre Échange prend un virement plus dramatique dans sa seconde partie (sans délaisser les notes d’humour bien senties lors d’une fête tournant au vinaigre), alors que le rire devient plus jaune. Il ne s’agit plus de faire un apologie ou une critique du libertinage, tant cet élément se veut le parfait catalyseur de toutes les problématiques consubstantielles aux deux couples du métrage.

L’égocentrisme et le machisme s’entremêleront ainsi dans un virage parfois même touchant, alors que Libre Échange a la bonne idée d’incorporer un enfant au milieu de ce joyeux capharnaüm, histoire de mieux questionner le rôle des fameux « adultes » du film. Le casting est évidemment excellent, en plus d’être complémentaire dans leur dynamique.

Critique Libre Échange (Splitsville) : libertinage qui ne fait pas bon ménage
© Metropolitan Films

On regrettera peut-être une amorce finale amenée un peu facilement, comme si Libre Échange s’aventurait sur une trajectoire plus classique de rom-com pour faire en sorte que le scénario arrive à bon port. Néanmoins, on sort de cette nouvelle exploration sociologique avec le sentiment que derrière le rire, Covino et Marvin sont des humanistes certains, prêts à montrer chaque individu dans leur petitesse autant que dans leurs aspirations à quelque chose de plus pur. Une universalité qui explique sans doute en quoi on tient là une nouvelle réussite du duo !

Libre échange sortira au cinéma le 10 septembre 2025

avis

7 libertins d'esprit mais pas de coeur

Libre Échange s’apparente à un idéal de comédie romantique : derrière un humour slapstick souvent ravageur, Covino et Marvin livrent une exploration sociologique aussi humble que juste en terme d'universalité sur ce qu'est la place du mariage aujourd'hui. Une réussite, servie par un excellent quatuor de comédiens !

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