L’histoire de Don Quichotte fait partie des mythes littéraires de notre monde, mais aussi des légendes cinématographiques. Le réalisateur de Brazil, Terry Gilliam, a mis 25 ans à porter son projet jusque dans les salles obscures. L’homme qui tua Don Quichotte était devenu une chimère, un chef-d’œuvre du cinéma par son inexistence.
L’apocalypse. Gilliam a affronté la météo, les acteurs malades, les assureurs, les multiples retournages et dernièrement l’ire d’un ancien producteur mécontent de ne pas voir son nom au générique. Du fait de ces multiples péripéties, le film a crée une attente chez les fans – qui plus est avec le documentaire Lost in La Mancha qui a participé à mystifier le tournage – et celle-ci pose un problème lorsqu’on découvre le film aujourd’hui. On est tout simplement déçu, mais pouvait-il en être autrement ?
Bon film, mais… On retrouve un univers barré très représentatif du style de son cinéaste. Néanmoins, même si certains passages sont assez exquis, d’autres sont lourds et redondants, l’humour du membre des Monty Python n’étant pas à son zénith malgré un beau casting pour le jouer – en particulier avec l’excellent Adam Driver. La frustration est là, mais on est malgré tout très heureux pour Terry Gilliam qui vient d’être libéré de sa malédiction !