Edoardo, 17 ans, vit ses premiers émois d’adolescent sur la côte italienne. Entre les sentiments amoureux et les envies physiques, le jeune homme ne sait plus où donner de la tête. Duccio Charini suit sans gêne ni tabous cet éveil sexuel et cet passage à l’âge adulte.
C’est ce ton décalé et déconcertant qui fait la force et l’originalité de L’éveil d’Edoardo. Une sincérité renforcée par de jeunes acteurs brillants, et des gags bien pensés. En une heure et demi, le réalisateur parvient à aborder tous les thèmes inhérents à cette période de la vie : l’amitié, l’amour, les envies de voyage, le sexe… Duccio Charini n’épargne aucun détail au spectateur (scène du poulpe), comme s’il regardait par le trou de la serrure.
Une impression de voyeurisme s’installe alors, contrebalancée par l’humour désarmant du film. Les maladresses des personnages principaux s’enchaînent, suscitant le rire. Jusqu’à une fin décevante, quelque peu banale. La morale du long-métrage est joliment amenée, sans toutefois révolutionner le romantisme.
L’éveil d’Edoardo sort le 17 juin 2015 en France. Il a été présenté en compétition au festival de Cabourg 2015, où il a remporté le Grand prix du jury ainsi que le Prix de la jeunesse.
Article écrit par Marie Salammbô.