Inde, 1932 : l’aristocratie anglaise se rend, comme chaque année, à Shimla au pied de l’Himalaya pour fuir la chaleur accablante de l’été indien. C’est une période trouble avec en ligne de mire l’indépendance du pays en 1947.
Dans ce contexte où la grande Histoire se mêle à la petite dans Indian Summers, le portrait coloré d’un temps révolu se dessine sous nos yeux et les premières esquisses présagent le meilleur. À travers une narration qui ne laisse jamais le spectateur sur le bord de la route, on assiste à des querelles internes et des romances interdites. Un supplément de saveurs est apporté par un casting de haute volée et une écriture de qualité qui évite l’écueil du manichéisme, véritable fardeau de la fresque historique. On en arrive à oublier l’anachronisme des Indiens qui parlent anglais entre eux (pour des indépendantistes, c’est un joli paradoxe !) Mais ce détail écarté, on ne peut s’empêcher de penser au cinéma de David Lean (Lawrence d’Arabie, La Route des Indes) et ça, c’est bien.
Si la saison une d’Indian Summers s’est terminée en avril chez nos amis britishs, du côté français il faut attendre la diffusion sur Arte début 2016. Autant dire qu’après un apéritif si délicieux, on attend le plat principal avec impatience !
La série a été diffusée lors du Festival Séries Mania 2015
Article écrit par Nicolas Diolez