Après Castlevania, Netflix revient aux animes, et cette fois, sous la forme d’un reboot, avec le manga Devilman Crybaby qui balaye tout sur son passage, nous laissant hébété par tant de puissance.
Atypique. Pour les néophytes qui ne connaissent pas le manga originel, le scénario de Devilman Crybaby peut faire tiquer. Les démons se réveillent sur Terre et une guerre contre les Hommes approche. Un jeune homme sensible, Akira Fudo, fusionne alors avec un démon, tout en gardant son humanité. Ça semble classique mais narrativement, le bébé du réalisateur Masaaki Yuasa nous surprend au-delà de nos attentes. Si la trame reste linéaire, quelques passages post-modernes viennent s’intercaler, proposant une puissante réflexion humaniste, à travers une terrible dystopie.
Magnifique. Car non seulement Devilman Crybaby nous livre un propos sur la délation, le racisme ou la peur de l’inconnu, mais il le fait sous couvert d’une violence visuelle et narrative peu commune. Une preuve de plus que la série n’est absolument pas tout public, malgré une animation minimaliste, presque enfantine. Un contraste relevé par des gerbes de sang ou des démembrements quand ce n’est pas l’appétit sexuel qui motive les personnages dans une fable unique, triste et terriblement dramatique. Aime ton prochain, car il aime Devilman Crybaby.