Garanti sans spoiler.
La première saison de Daredevil laissait entrevoir l’énorme potentiel des séries Netflix / Marvel et, malgré ses petites imperfections, réconciliait les fans avec le démon rouge. Dès lors il paraissait difficile de faire mieux et cette seconde saison le confirme : le justicier aveugle commence déjà à fatiguer.
Attention, le show n’en demeure pas moins solide, notamment grâce à la performance de ses interprètes. Jon Bernthal crève l’écran dans la peau du Punisher, utilisant Daredevil pour se débarrasser de son origin story et préparer, on l’espère, un futur spin-off. De son côté, Elodie Yung réhabilite une Elektra crédible et torturée.
La mauvaise pioche vient du côté des showrunners, Doug Petrie et Marco Ramirez remplaçant Steven DeKnight à la barre. De là, Daredevil s’embrouille dans de trop nombreux arcs narratifs, manque de punch dans ses face-à-face avec La Main et sacrifie certains personnages, Foggy en tête. Bref, hormis quelques fulgurances tel l’épisode 9, il ne sait plus où donner des coups et nous non plus. Rien de suffisamment grave pour arrêter de croire au démon, mais assez pour craindre ses failles.
Un commentaire
Je ne suis pas entièrement convaincu d’un quelconque essoufflement. Je pense que le fait de concilier à la fois le Punisher et Elektra ( bref, le double enjeu de la saison plutôt que la multiplication des arcs narratifs ) n’a pas été forcément la chose la mieux réalisée.
De plus l’impression de voir le personnage de Daredevil pratiquement en retrait sur bien des épisodes ( de laisser les scènes de combat les plus remarquable du show au Punisher par exemple ( parce que effectivement Jon Bernthal sue la classe et qu’un spin-off serait une grande nouvelle ! ) … bref, ce retrait du personnage de Daredevil doit jouer dans l’impression d’essoufflement.
Je suis sans doute un peu moins admiratifs que devant la première saison mais j’attends avec plus d’impatience encore la saison prochaine !