The CW vient de diffuser le pilote de Black Lightning en tentant de renouveler son cahier des charges très codifié. Pour l’instant c’est réussi.
Fraicheur narrative. Histoire de nous changer des autres shows, la chaîne présente Black Lightning comme un super-héros à la retraite, maintenant directeur d’un lycée. Une opportunité pour le spectateur de se passer de la traditionnelle origin-story pour aller droit au but. Face au racisme, aux discriminations et aux violences policières, le père de famille doit revêtir à nouveau son costume (immonde soit dit en passant), pour tenter de rétablir un semblant de justice et d’éducation dans une ville conservatrice puant les inégalités. Un contexte social fort qui nous change bien des backgrounds creux des séries CW, surtout qu’on évite enfin les amourettes smallvilliennes.
Visuellement CW. Dommage cependant que le propos de Salim Akil ne soit ici maltraité par un traitement visuel très en deçà de son originalité narrative. Si les éclairs du protagoniste sont corrects, l’action demeure illisible, et les séquences de bastons, agréablement violentes, montées avec les pieds. Quant à la caméra, on déplore qu’elle ne magnifie pas le casting convaincant du show pour se contenter de se cantonner dans une retranscription usuelle chez CW. Mais c’est engageant.