Arnaud Chaumat de Sur nos écrans vous parle de…
Une des adaptations les plus fidèles des comics (alors que Burton n’en lit pas), ce premier opus de Batman offre une vision gothique d’une créature qui nettoie sa ville de la vermine. Le justicier patrouille déjà sous le costume alors que son pire ennemi va émerger petit à petit.
Burton dresse un parallèle astucieux entre le Chevalier Noir et le Joker sans en faire complètement le miroir de l’autre, mais ils sont indéniablement liés. L’un a créé l’autre et inversement, chacun est le Frankenstein de l’autre et le complète en étant son opposé. Le brillant Joker de Jack Nicholson ne cache pas son identité en utilisant son nouveau visage souriant comme masque alors que le justicier reste dans l’ombre, dissimulant Bruce Wayne.
Certains reprochent à Burton de privilégier le Joker malgré que ce soit un film Batman, mais selon Hitchcock, pour avoir un bon film il faut un antagoniste réussi, c’est clairement le cas dans cette adaptation.
Batman est sorti le 13 septembre 1989