Une soirée entre amis, quelques messes basses, un Baby Phone et tout bascule. L’idée semblait excellente, mais la comédie de Olivier Casas peine malheureusement à décoller. Blagues poussives, jeu grimaçant et disproportionné, impossible de vraiment s’amuser.
Petite impression de déjà vu. Plus les scènes s’enchainent, plus Les petits mouchoirs (Guillaume Canet) et Le prénom (Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière) nous reviennent en tête. Des potes qui se mentent les uns les autres, une femme délaissée par son mari qui pète un câble ou encore la leçon moralisatrice sur l’amitié façon Jean-Louis le gars des huîtres, chaque morceau sent le copié-collé à plein nez. Baby phone ne parvient pas à nous faire oublier ses influences, preuve que le film reste en-dessous de ses maîtres à penser.
Un pour tous…un pour tous. Chacun tape son monologue, fait une courbette et puis s’en va. Sorte de spectacle comique où les artistes défilent sans jamais se rencontrer. Aucune complicité entre les acteurs. Ils viennent simplement faire le job avec plus ou moins de réussite. Demolon fait du Demolon (exaspérant d’excessivité), Lannick Gautry joue de sa sympathie légendaire et Medi Sadoun pousse la chansonnette pour décoincer tout le monde. Véritable fête de l’individualisme, plus exaspérante que désopilante.