Il fut une époque pendant laquelle le métal vendait des millions de disques à travers le monde. Comme tout grand courant artistique, il fallait une figure de proue, catalyseur de l’adulation des uns et de la haine des autres. Marilyn Manson a toujours souhaité, et cultivé, ce rôle.
À l’apogée de sa carrière, Bryan Warner, de son état civil, lâche l’album Antichrist Superstar. Véritable pamphlet satanique et antipatriotique pour ses détracteurs, pièce de musique culte pour ses adorateurs, le troisième album du groupe – qui porte le nom de son leader – ne laisse personne indifférent.
Qu’en est-il en réalité ? On peut admettre d’emblée que ces sonorités industrielles, basses distordues et voix saturée, marquent les esprits. Grâce à des morceaux très mélodieux et rythmés, qui s’éloignent du brouillon du métal hurlant, le révérend de l’Église de Satan sort une production de haute volée, ouvrant son genre musical au plus grand nombre avec huit millions d’exemplaires vendus.
Si on ajoute à cela un phrasé faisant référence à Nietzsche ou Schopenhauer et les deux tubes, The Beautiful People et Antichrist Superstar, vous obtenez une œuvre qui a marqué son époque à juste titre.
Antichrist Superstar, de Marilyn Manson sorti le 16/10/1996
Article écrit par Julien Ferreira.