La réalisatrice Andrea Arnold n’est pas à son premier Cannes. On se souvient très bien de l’excellent Fish Tank en 2009 qui était reparti avec un prix du jury amplement mérité. Après une longue absence dans les salles obscures, elle signe son retour avec American Honey, le récit d’une adolescente qui fuit un univers familial décadent pour rejoindre des jeunes qui vendent des abonnements de magazines en faisant du porte à porte à travers les Etats-Unis.
Avec ses 2h42, le long-métrage de la réalisatrice britannique est particulièrement dense. Elle multiple les séquences de motel en motel, de ville en ville. Un des majeurs problèmes d’American Honey vient de cette longueur excessive, de la volonté de la cinéaste de vouloir tout montrer sans pour autant développer plus que cela ses personnages.
Un récit qui laisse de marbre. Malgré une solide performance de Sasha Lane et de Shia LaBeouf, l’émotion a du mal à atteindre le spectateur. Trop de bruits, trop de fureurs, mais pas assez de vie. Paradoxal pour un film qui cherche à en montrer à foison.