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Accueil - Critique Affaires Familiales : Chercher à représenter l’innommable.
Critique Affaires Familiales : Chercher à représenter l'innommable.
© Christophe Raynaud de Lage
Spectacle

Critique Affaires Familiales : Chercher à représenter l’innommable.

Mathis Moser Mathis Moser13 octobre 2025Aucun commentaireIl vous reste 5 minutes à lire
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Avec Affaires Familiales, Emilie Rousset nous plonge au cœur d’une pièce qui retranscrit neuf échanges. Avocats, justiciables, victimes, la metteuse en scène donne la parole et met en scène ses rencontres dans une œuvre qui nous interroge sur la société et le système judiciaire français actuel.

Pour Emilie Rousset, le théâtre devient un lieu d’expression, de mise en avant de la parole. Dans Affaires Familiales, la menteuse en scène crée une nouvelle fois à partir d’archives documentaires, nous assistons à la retranscription de neuf échanges, joués successivement par sept acteurs, à partir de l’archive de cette rencontre uniquement. Projetés sur un mur uni, quelques extraits des personnalités lorsqu’elles sont interviewées, sont rejoués devant nous, avec leur langage, leurs expressions. On se rapproche de l’authenticité, du vrai, de ce qui blesse vraiment, sans aucun filtre.

Courageux et nécessaire.

Affaires Familiales met la lumière sur les parcours de différentes personnes, soit avocats ou justiciables d’affaires de violences sexuelles ou de genre, soit des victimes, des parents, des enfants. Tous prennent la parole pour raconter leur propre expérience. Un triste constat commun d’une défaillance dans une société patriarcale. On rencontre, grâce à Emilie Rousset, des femmes et des hommes de langues et d’institutions différentes. Ce qui réussit à nous rendre compte des différences avec les autres pays, mais aussi de nos ressemblances… Les neuf chapitres représentent des échanges forts, des anecdotes, des témoignages durs à entendre, en passant par toutes les émotions.

Critique Affaires Familiales : Chercher à représenter l'innommable.
© Christophe Raynaud de Lage

Emilie Rousset réussit à représenter les failles des institutions face aux enjeux sociétaux, comme l’inceste, les procès de divorce ou bien la vie des parents LGBT face à la loi. Le spectateur est alors confronté à la réalité. La pièce présente des témoignages lourds, qui cherchent à remettre en cause le droit français. Nous sommes bousculés dans notre condition de spectateur, autour d’une scène bi-frontale, où le public fait partie de l’entretien, il n’est pas seulement passif. On cherche à nous inclure et à nous confronter aux violences patriarcales exercées sur la “Famille”. Chacun des spectateurs a sa propre histoire, ses propres ressentis, et le théâtre permet une transformation de la parole.

Des récits intimes amenés sur le devant de la scène.

Pour chaque échange, oscillant entre français ou d’autres langues, la metteuse en scène est représentée sur scène par un comédien. Ainsi, on est plongés au sein d’une conversation captivante, et non pas dans une simple représentation théâtrale. Emilie Rousset laisse ses invités s’exprimer, exister, dans une pièce fondée sur l’expression, sur le rapport à la libération de la parole. Chaque acteur reproduit les gestes des personnalités, leur bégaiement, ils se coupent la parole. Le jeu d’acteur nous transperce par son réalisme, et accentue la puissance de leur discours. La violence du langage passe par la description mais aussi le récit intime. Les comédiens brillent, chacun leur tour sur scène, portés par une mise en scène et une scénographie minimalistes.

Imitation et authenticité.

Comment créer à partir d’archives ? C’est la question à laquelle répond Affaires Familiales. Avec Nadia Lauro à la conception du dispositif scénographique, les acteurs doivent jouer au sein d’un décor minimaliste. Parfois quelques jeux de lumière et de musique pour les transitions, mais l’essentiel est tourné vers le dialogue qui s’opère. Sur le décor blanc, on projette des ombres d’enfants, de familles, d’animaux, sans qu’on ne les reconnaisse. Ce regard nous interroge sur ce qui se passe dans les foyers, et dont nous ne sommes pas au courant. Ces ombres, comme des fantômes qui flottent au-dessus de nous, sont aussi un moyen de nous rappeler leur présence, de les permettre d’exister.

Critique Affaires Familiales : Chercher à représenter l'innommable.
© Christophe Raynaud de Lage

Le procédé du théâtre à partir d’archives documentaires crée un jeu entre le décalage de la représentation avec l’archive, mais aussi de son adjonction. Les interprètes, équipés d’oreillettes, ont dans la tête la voix de leur personnage, son élocution, ses manières. On cherche à représenter, à rester le plus fidèle possible, finalement, au matériau original. À la manière d’Anna Deavere Smith, comédienne et metteuse en scène américaine, Emilie Rousset, elle aussi, cherche à ce que, sur scène, on se mette dans la peau, et même bien plus, dans la voix, dans les souvenirs de la personne qu’on incarne. On reprend son accent, ses modes de langage, et ce travail sur la récitation est épatant à voir.

Un franc succès pour Affaires Familiales.

Affaires Familiales est une grande réussite, tout d’abord pour sa distribution et sa forme de théâtre documentaire. Mais c’est aussi parce que la scénographie et les discours qu’on nous présente nous heurtent à une certaine réalité. Que ce soit en Italie ou en France, les institutions ne sont pas assez avancées sur les questions de l’homoparentalité ou bien du devoir conjugal et des violences au sein des familles. Emilie Rousset présente une œuvre qui marque les esprits, en nous révoltant contre l’état de la société actuelle, trop marquée par une pensée patriarcale hétérosexuelle. Une pièce nécessaire qui offre la parole à des témoignages poignants.

Affaires Familiales de Émilie Rousset, avec Saadia Bentaïeb, Antonia Buresi, Teresa Coutinho, Ruggero Franceschini, Emmanuelle Lafon, Núria Lloansi et Manuel Vallade, est joué au Théâtre de la Bastille, du 19 septembre au 3 octobre 2025.

AVIS

9 Une violence nécessaire

Affaires Familiales est une grande réussite, la scénographie et les discours qu’on nous présente nous heurtent à une certaine réalité. Les institutions ne sont pas assez avancées sur les questions LGBT ou des violences au sein de la famille. Une pièce nécessaire qui offre la parole à des témoignages poignants.

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