10 Cloverfield Lane, réalisé par Dan Trachtenberg, est la suite surprise de Cloverfield. Notre critique.
Apparition surprise de ce début d’année, 10 Cloverfield Lane ressemble moins à une suite de Cloverfield qu’un regard neuf au sein d’un univers partagé.
Exit l’action et le spectaculaire, le long-métrage de Dan Trachtenberg privilégie la psychologie, posant ses propres bases une par une. Au cours d’une première partie intelligente, sorte de mélange savoureux entre thriller mystérieux qui tend vers la SF et huis clos anxiogène sous tension permanente, le malaise s’instille et le trio d’acteurs impressionne. Mary Elizabeth Winstead trouve ici son meilleur rôle et John Goodman surprend, naviguant entre vulnérabilité et accès de colère folle. Sans oublier l’ambiance sonore, d’une efficacité redoutable.
La déception vient avec le dernier acte, faisant fi de toute subtilité pour tenter de renouer avec son aîné, comme s’il s’agissait là d’un oubli de dernière minute. Intention maladroite et inutile qui semble avoir définitivement poser ses valises en ce lieu. Moins percutant que le premier opus, 10 Cloverfield Lane n’en reste pas moins davantage abouti et mieux écrit. Une réussite qui devrait accoucher d’un troisième volet, espérons le tout aussi surprenant.
Fiche technique
Réalisation : Dan Trachtenberg
Casting : Mary Elizabeth Winstead, John Goodman, John Gallagher Jr., Maya Erskine
Date de sortie : 10 mars 2016
Synopsis : Une jeune femme se réveille dans une cave après un accident de voiture. Ne sachant pas comment elle a atterri dans cet endroit, elle pense tout d’abord avoir été kidnappée. Son gardien tente de la rassurer en lui disant qu’il lui a sauvé la vie après une attaque chimique d’envergure. En l’absence de certitude, elle décide de s’échapper…