Le film coréen Burning, réalisé par Lee Chang-dong (Poetry), est une œuvre qui laisse une trace dans l’esprit du spectateur bien longtemps après la fin du générique.
Une histoire mystérieuse et passionnante. Un jeune homme pas très bien dans sa peau et qui souhaite devenir romancier tombe amoureux d’une ancienne camarade d’école au comportement étrange. À partir de cela, le cinéaste développe un récit hitchcockien complexe et troublant. On pense à Vertigo pour la fascination du jeune homme pour cette femme, mais aussi à David Lynch pour son ambiance onirique et cette façon de nous fait perdre pied sur ce qu’est vraiment la réalité.
On en parle de cette sublime réalisation ? Parce que c’est tout simplement un travail d’orfèvre de la part du cinéaste. L’ambiance qu’il parvient à créer est si sensible à l’écran qu’on a du mal à s’en détacher. Du jeu sur les couleurs en lien avec les saisons (automne et hiver) à la douceur des mouvements de la caméra, on a affaire à un film qui mérite d’être nommé pour ce qu’il est : un chef-d’œuvre.