Comment avez-vous abordé cette suite ?
Peyton Reed : Je voulais quelque-chose de plus grand, de plus drôle, de plus excitant, tout en gardant le côté intimiste de l’histoire de la famille Lang. C’est la première fois que je réalisais une suite et je me suis demandé ce que moi, en tant que spectateur, je voudrais y voir. C’est comme ça que j’ai pensé le film en retrouvant bien sûr tous les anciens acteurs, plus quelques nouveaux comme Ava/Ghost (Hannah John-Kamen) que l’on introduit dans ce second volet. Il fallait aussi garder l’élément de la comédie, qui est l’identité d’Ant-Man. Le film arrive juste après Infinity War et on savait qu’il allait être très différent, il fallait plus de légèreté.
Le film est fun, assez cool, avec beaucoup d’humour. Est-ce que vous le voyez comme une comédie plutôt qu’un film d’action ?
Peyton Reed : Je pense que c’est les deux, voire plus. C’est même une comédie de science-fiction, d’action et d’aventure.
Evangeline Lilly : Et une romance ! Pourquoi tu ne parles pas de la romance !
Michael Douglas : Oui, ça me déçoit beaucoup que tu n’en parles pas !
Question pour Evangeline Lilly et Hannah John-Kamen. On voit beaucoup d’hommes dans les films de super-héros, surtout chez Marvel. Est-ce que vous seriez partantes pour un film Marvel qu’avec des super-héroïnes ?
Evangeline Lilly : Oui, oui et re-oui !! (En serrant la main d’Hannah John-Kamen)
Michael, Ant-Man est votre premier film de super-héros. Quels étaient vos héros ou super-héros préférés quand vous étiez jeune ?
Michael Douglas : À mon époque, il y avait moins de super-héros, c’était plutôt la grande époque des westerns, des cowboys héroïques à la John Wayne ou… Kirk Douglas ! (rires)
Question pour Michael Douglas. Ant-Man est votre plus gros succès au box-office. Quel regard portez-vous sur cela et en tant que producteur vous-même, sur le succès de ce genre de films aujourd’hui à Hollywood ?
Michael Douglas : J’adore le monde de Marvel ! Ant-Man a été mon premier film sur fond vert. En tant qu’acteur, on se sent très vulnérable car on est totalement entre les mains du réalisateur vu qu’on fait face à des choses qui n’existent pas et que l’on ne voit pas. Mais il faut féliciter Marvel pour ce qu’ils ont accompli depuis toutes ces années.
Les films de super-héros connaissent un succès retentissant aujourd’hui. À votre avis, pourquoi nos sociétés ont besoin de ce type de personnage à l’heure actuelle ?
Evangeline Lilly : Il y a beaucoup de gens désespérés de nos jours, la vie est dure, tout n’est pas beau. Les gens ont besoin d’oublier, de fuir ou d’être inspiré par l’idée de construire un monde meilleur. Les films de super-héros sont souvent inspirants et ils permettent de s’identifier à des personnages plus forts, plus courageux, prêts à se sacrifier. Dans le cas de Ant-Man et la Guêpe, c’est en plus très divertissant et on passe un très bon moment.
Paul Rudd, vous avez participé au scénario. Qu’est ce qui vous a donné envie de l’écrire ? Est-ce l’envie de lui apporter votre sens de l’humour ?
Paul Rudd : L’humour est mon péché mignon et l’histoire se prêtait bien à cela. Mais cela dit, je ne suis qu’un petit composant de toute la machine qu’est ce film.
Paul, dans Ant-Man, votre fille Cassie dit souvent qu’elle aimerait être une super-héroïne pour travailler à vos côtés. Est-ce qu’on peut imaginer quelque-chose comme ça dans le futur ?
Paul Rudd : Je n’en ai aucune idée, je ne sais pas encore ce qu’il va se passer dans le futur mais en tout cas, dans les Comics, c’est ce qu’il se passe. Elle devient une super-héroïne aux côtés de son père.
Peyton Reed : On a planté quelques graines comme quand elle essaie de couvrir son père vis-à-vis du FBI donc on ne sait pas mais peut-être que ça arrivera en effet.
Michael Douglas : Peyton, quand on t’a proposé de rejoindre le projet Ant-Man, quelle quantité de recherches as-tu fait ? Tu as lu la totalité des Comics ?!
Peyton Reed : Quand j’étais gamin, je m’enfermais à double tour dans ma chambre pour lire des Comics donc j’avais déjà les bases. J’avais lu énormément d’épisodes d’Ant-Man donc je connaissais déjà tous ces personnages. L’univers a ensuite pas mal évolué mais j’avais les bases au moins.
Justement Peyton, les Comics Ant-Man ont connu un immense succès aux États-Unis. Est-ce que ça vous a intimité au départ ?
Peyton Reed : Je n’avais jamais fait de films de cette envergure avant Ant-Man donc la première fût intimidante, d’autant qu’il fallait gérer beaucoup d’aspects comme la partie technique, les effets spéciaux… Mais la deuxième fois, ça a été plus simple. Et puis j’étais bien soutenu par les gens de chez Marvel, et bien entouré par des pointures aussi, notamment pour les effets visuels.
Hannah John-Kamen, votre personnage a une façon très particulière de se mouvoir à cause de ses troubles. Avez-vous dû vous entraîner pour cela ?
Hannah John-Kamen : Totalement. J’adore les cascades et tout ce qui est physique. J’ai dû longuement m’entraîner, notamment avec ma combinaison pour tester les limites de ce qu’il était possible de faire en la portant. Ce fut une grande partie de mon travail mais j’adore vraiment ça donc…
La scène post-générique est marquante et rejoint celle du dernier Avengers. Comment est-elle venue ?
Peyton Reed : On connaissait la fin très dramatique d‘Infinity War et c’était pas du tout le ton de Ant-Man et la Guêpe, qui est beaucoup plus léger. Donc on s’est dit qu’on allait juste mettre quelques indices comme cette scène post-générique. Et finalement, cette fin permet de surprendre un peu, même de surprendre les personnages eux-mêmes.