Six ans après l’accident écologique qui a touché le Golfe du Mexique, Deepwater nous replonge dans cette tragédie et en signe un drame humain d’une efficacité redoutable.
Renouveler le genre. Compliqué aujourd’hui de toucher au film catastrophe sans tomber dans un bon vieux cliché. C’est pourtant ce que parvient à faire Peter Berg, réalisateur capable, même lorsqu’on lui scie la planche (Battleship). Ici, il s’appuie sur l’histoire vraie pour en tirer la recette qui marche : faire patienter le désastre le temps qu’on s’attache. Dès lors, dès que la pression des tuyaux s’entend, c’est la tension du spectateur qui monte… et ne retombera pas. Le tout sans sombrer dans une surenchère indésirable.
Le discours derrière les morts. Deepwater se révèle également un brûlot contre les méthodes de BP et, au-delà, de ces patrons qui placent le profit au-dessus de tout, sans penser aux conséquences. Une lutte des classes revisitée où le riche se cache pendant que le pauvre sauve des vies. Ce n’est pas toujours très subtil, mais ça reste impressionnant !