Rimini Édition – éditeur d’enfer et fossoyeur horrifique – a déterré le 16 février One Dark Night en combo blu-ray et DVD. Mélange de science-fiction et de film de zombie, le métrage subit le même sort que ses goules, lent, poussiéreux et cheezy…
Un célèbre occultiste russe, Karl Raymar, est mystérieusement retrouvé mort chez lui avec les corps de six femmes sans vie. Pendant ce temps, la lycéenne Julie Wells (Meg Tilly) est challengée par un groupe d’autres étudiantes afin qu’elle puisse intégrer leur club exclusif. Cependant, pour terminer son initiation, elle doit passer une nuit dans le mausolée de la ville, là où est enterrée la dépouille de Karl Raymar…
Tom McLoughlin est un réalisateur américain et One Dark Night est son premier long-métrage. Diffusé dans les Drive-In de l’époque, le film arrive à terrifier les spectateurs, malgré un budget qui semble relativement limité. Sorti en 1983, il remporte la même année le Saturn Award du meilleur film à petit budget. Si le film a su convaincre son public à l’époque, One Dark Night n’a pas extrêmement bien vieilli, que ce soit sur sa forme ou sur son fond…
Dans tous les sens
Si One Dark Night a bien un soucis majeur, c’est son scénario. Le film souhaite projeter le spectateur auprès de deux groupes de personnes différentes : la pseudo héroïne et la fille du défunt Karl Raymar, sans jamais réussir à bien les intégrer l’un à l’autre. Moyennement bien écrit, l’oeuvre est également mal monté. L’œuvre a un véritable problème de rythme, mais aussi d’enjeux narratifs.
Dans One Dark Night, il faut attendre très patiemment que tombe la nuit noire pour enfin voir arriver le surnaturel. S’il était impressionnant pour l’époque, les effets visuels ont malheureusement très mal vieilli, mais surtout : l’horreur relève plus du comique de situation nanardesque plutôt qu’un film d’épouvante pur jus. On retiendra néanmoins quelques scènes mémorables de cercueils qui sortent tout seul des caveaux d’un mausolée et de cadavres en décompositions aux allures de zombies.
Aucune attache
L’autre problème de One Dark Night – et pas des moindres – vient de ses personnages qui se résument aux clichés qu’ils incarnent. La bitch et ses copines, la victime, le copain beau gosse… Rien de bien original. Pire encore, des vrais interrogations sur certains accessoires qui accompagnent les personnages. Tom McLoughlin met par exemple un énorme accent sur un élément en particulier, une brosse à dent en bois, pour aucune raison en particulier, sortant le spectateur du récit par ce côté lunaire et incompréhensible.
Côté réalisation, c’est tout ou rien. One Dark Night est globalement plat en termes de photographie, là où il devient plus intéressant et marrant sur son climax coloré et what the fuckest. On excusera cependant ces détails par un budget qu’on ressent restreint et qu’on a tenté de garder pour la fin, même si celle-ci ne sauvera pas le reste du film.
Même si ce premier film de Tom McLoughlin est à remettre à son époque, il excuse difficilement son scénario ultra léger pour un film au ressenti ultra long… Scénario confus, personnages aseptisés et réalisation peu mémorable… One Dark Night aura au moins le mérite de ressortir d’outre tombe grâce à Rimini Editions.
One Dark Night est disponible en Blu-ray & DVD chez Rimini Editions.
AVIS
One Dark Night est un film qui manque d'enjeux, qui ne réinvente pas la poudre du genre horrifique non plus et qui le rend plutôt oubliable...