On l’a beaucoup vu moqué sur X (Twitter tsais), avec des extraits de ses cinématiques au rabais. Et pour cause : Skull Island Rise of Kong est peut-être bien le pire jeu de l’année devant Gollum.
Sorti sur toutes les plateformes en cette mi-octobre, Skull Island Rise of Kong n’est pas passé inaperçu, pour le plus grand regret de tous. Le jeu a en effet reçu une belle promotion depuis juillet, l’annonçant comme le nouveau grand jeu King Kong, qui n’avait bénéficié que d’une adaptation vidéoludique en 2005. Un trailer de gameplay est ensuite sorti, puis le jeu s’est fait beaucoup plus discret, car les moqueries avaient déjà commencées. La vidéo annonçait en effet déjà la couleur de ce mouton noir des jeux vidéos de 2023.
Skull Island Rise of Kong vous plonge dans la peau de Kong, dernier survivant de son espèce, qui a été témoin du massacre des siens par Gaw, dinosaure antagoniste du jeu. Le jeune gorille géant va donc devoir apprendre à survivre seul, à la force de ses poings. Scénario fort simple, mais ce n’est pas ce qui pêche pour le jeu, on ne s’attendait en effet pas à plus de ce côté. Le problème, c’est tout simplement le reste. Graphismes, gameplay, interfaces, animations, level et sound design, rien ne va. On est soit sur des mécaniques archaïques, soit un aspect non fonctionnel, soit les deux, sans parler des nombreux bugs…
Début d’aventure…
Dès le menu, on comprend les soucis du jeu. Ce dernier est en effet excessivement austère, et franchement moche, ce qui annonce la couleur pour la suite. On démarre une partie, et après une cinématique tout aussi pauvre, durant laquelle on nous raconte avec un ton mystique l’histoire des kongs avec en fond des dessins rupestres, on arrive dans le tutoriel. La première chose qui saute yeux, ce sont les graphismes. La qualité de ceux-ci est digne au mieux du début de la PS3, au pire de la fin de vie de la PS2. Les décors sont vides, quelques arbres et pousses d’herbe, au milieu de valons rocheux aux textures lisses et franchement moches. Il n’y a pas d’ombres, sauf sur les poils de notre Kong, mais vu l’aspect de ces dernières, c’était peut-être faire le bon choix que de ne pas en mettre plus.
On commence donc à jouer, et on se rend vite compte de la catastrophe qu’on a devant nous. Le gameplay est un simple beat’em up comme on a pu en voir des centaines. Rien de particulièrement original ou qui sort du lot, tout ça sent le réchauffé. Kong possède une attaque rapide, une attaque puissante, et tout un tas d’attaques spéciales que l’on débloque en tuant les boss. On pourra bien les améliorer avec un arbre de compétences des plus désuets, mais on verra bientôt qu’elles sont toutes plus inutiles les unes que les autres. On comprend très vite en effet que pour battre les ennemis, il suffit de spammer la touche d’attaque rapide, puis d’esquiver les attaques ennemies au bon moment, et de recommencer en boucle. Ennemis qui sont d’ailleurs soit des dinosaures, soit des crabes, soit des vers des sables, plus ou moins forts, un incroyable bestiaire en somme !
Viennent ensuite les phases de plateformes soporifiques, il suffit en effet de sauter au bon endroit, ou grimper lentement le long de lianes. Ceci dit, si on ajoute les bugs (passer à travers le sol pendant que l’on grimpe par exemple), le jeu devient tout de suite plus intéressant, car on peut s’amuser à chercher comment le casser, et puis cela rajoute une petite difficulté.
… qu’on voudrait vite terminer
Mais le jeu n’est pas seulement ennuyeux car vu et revu, il est également fort peu maniable, et pas vraiment fluide. Certes on contrôle King Kong, un gorille géant donc pas la créature la plus gracieuse, mais il reste d’une lourdeur considérable. Les animations de ses déplacements et de ses attaques sont peu détaillées, il en va de même pour les ennemis. Cela donne l’impression que tout le monde glisse sur le sol et se frappe sans le vouloir. Si on ajoute à ça la fluidité du jeu, qui subit très souvent des baisses de frame rate et des micros freeze, on se retrouve avec un gros soucis de lisibilité à l’écran, qui rend la partie encore plus désagréable.
Au final, on éteindra sa console ou son ordinateur peu de temps après le début de la partie. Mais on voyait dès le début arriver le problème, car c’est un énième jeu édité par GameMill Entertainment. L’entreprise est en effet connue pour ses nombreux jeux génériques très moyens, qu’elle base sur de grosses licences pour pouvoir les vendre. Quand on sait que le studio IguanaBee a été obligé de développer le jeu en à peine un peu plus d’une année, et avec très peu d’indications de l’éditeur, il paraît alors logique que le résultat soit médiocre. On espère ne plus revoir le genre d’arnaque qu’est Skull Island Rise of Kong, qui coûte tout de même presque 40 euros.
Skull Island Rise of Kong est sorti sur toutes les plateformes le 17 octobre 2023
AVIS
Pur produit de consommation issu du pire de l'industrie vidéoludique. Skull Island Rise of Kingdom ne vaut vraiment pas le coup d'être joué, à oublier au plus vite.
- Scénario
- Graphismes
- Gameplay
- Bande son