Dans le cadre d’un prêt à l’herbarium de Brisbane (Australie), un herbier du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) a été réduit en cendres par les services de biosécurité de l’île-continent. Nous avons rencontré Serge Muller, responsable scientifique de l’Herbier du Muséum, qui gère cette collection scientifique. Premier concerné par cette incinération « pour des raisons de biosécurité », il explique que les planches envoyées contenaient toutes des spécimens de Lagenophora.
Ces plantes de la famille des Astéracées, qui rassemble les marguerites, pâquerettes, pissenlits, devaient être utilisées par les chercheurs australiens dans « une pratique tout à fait courante » d’échanges de matériel. Ils comptaient en effet les utiliser pour « pour réaliser une révision de ce genre et de ses espèces ». Cette « destruction malencontreuse et tout à fait inacceptable », même pour un doute d’invasion biologique, « est une perte irréparable, inestimable « qui n’aurait jamais dû se produire. De plus, les planches contenaient ce qu’on appelle des « types », c’est-à-dire des échantillons originaux à partir desquels ont été décrites des espèces.
En attendant les résultats de l’enquête australienne sur les causes de ce dysfonctionnement, le Président du MNHN de Paris a décidé de de stopper tout prêt de matériel à destination de l’Australie. En effet, « ce n’était pas un cas isolé : un prêt de lichens, demandé à la Nouvelle-Zélande par un musée australien, a également subi le même sort »…
Un commentaire
Apparemment la procédure administrative douanière n’a pas été respectée… il manquait des documents… si c’est vrai bravo les gars!!!