Salut à toi lecteur invétéré ! En cette semaine de rentrée, il n’y a pas que les étudiants qui reprennent le rythme d’arrache-pieds puisque l’actualité culturelle démarre également sur les chapeaux de roues ! De la série sur le Monstre Ed Gein à l’acquisition du groupe UGC par Canal+ en passant par la dernière édition des Nuits de Sologne, ne tardez pas à nous lire !
Côté ciné,
- Canal+ vient d’acquérir 34 % d’UGC et vise une prise de contrôle d’ici 2028 avec comme enjeu de relier contenus et écrans pour peser face aux plateformes. En intégrant la salle à sa chaîne de valeur, le groupe de Bolloré se donne des moyens nouveaux pour programmer, événementialiser et mieux “orchestrer” ses fenêtres de diffusion/production. Le pari est offensif et ravive les questions de concentration et de pluralité de l’offre et on espère qu’entre autorités de la concurrence, exploitants indépendants et ayants droit, chaque étape sera scrutée. Si l’opération aboutit, Canal+ changerait d’échelle dans l’écosystème du cinéma français dans un paysage déjà terrifiant…
- La sortie dès janvier 2026 de 28 Years Later : The Bone Temple confirme que ce deuxième chapitre a été tourné coup sur coup avec le film de 2025, pour garder l’élan du public et capitaliser sur les équipes en place. Nia DaCosta à la réalisation, Alex Garland au scénario et Ralph Fiennes au centre installent une continuité créative nette alors que le récit visible dans le trailer promet un virage plus rituel et plus sombre, où la reconstruction du monde questionne autant que l’infection. Cette cadence resserrée dessine une trilogie pensée en arc, plutôt qu’une suite opportuniste. Enfin, on verra.
Côté séries,
- De retour le 24 septembre sur Apple TV+ avec deux épisodes puis un rythme hebdo, et une menace coordonnée qui fait vaciller Londres, Slow Horses revient en force avec une bande annonce qui pète pour l’adaptation de London Rules ! Gary Oldman continue de tirer la série vers son meilleur, en Jackson Lamb toujours grognon mais cette fois barbu et on retrouve le plaisir d’une mécanique britannique bien huilée alliant humour noir, parano discrète et complots internes, mais surtout externes à la Slough House. Un must see!
- Dans Monster : Ed Gein, Charlie Hunnam joue à contre-emploi l’homme qui a façonné à lui seul les mythes de Psychose, Silence des Agneaux ou de Massacre à la tronçonneuse. D’après cette toute fraiche bande-annonce, la série de Netflix semble choisir l’approche clinique plutôt que le sensationnel même si on sent bien l’aspect cradingue du projet prêt à nous retourner l’estomac. En fixant la diffusion au 3 octobre 2025, Monster : Ed Gein s’annonce comme le rendez-vous d’Halloween sériel de l’année.
Côté jeux vidéo,
- La Karmine Corp signe avec Charal un partenariat pensé comme un “buff” grandeur nature. Dans un jeu, un buff augmente temporairement les stats, ici il dope activations, moyens et visibilité. Pour la marque, c’est un accès direct à une communauté jeune et fidèle tandis que pour le club e-sportif, un levier concret de performance sportive et marketing. Si la promesse se matérialise, le buff pourrait durer plus qu’un court laps de temps.
- Le teaser “Quit Earth” de Borderlands 4 annonce clairement la couleur : rendez-vous le 12 septembre 2025 et cap sur la planète Kairos, pour mélanger pulp et le réel. La campagne élargit le spectre au-delà du cœur de joueurs, sans renier l’ADN bordélique et goguenard de la franchise vidéoludique, cette fois en prenant une virée hallucinée dans le live action pour un résultat… border.
Côté musique,
- Vladimir Cosma annonce deux soirées anthologiques à La Seine Musicale les 6 et 7 décembre 2025, où il dirigera lui-même un grand orchestre dans ses thèmes cultes de cinéma, de La Boum, Rabbi Jacob au Grand Bond avec une Chaussure Noire. Le concert “best of symphonique” promet des arrangements pensés pour la scène, avec la mélodie du maestro comme fil d’Ariane. Un bain nostalgique pour cinéphile autant qu’un spectacle vivant, véritable hommage à l’importance du bonhomme dans le paysage cinématographique francophone.
- En castant Jeon Somi, Arden Cho et Adeline Rudolph, le slasher K-Pop Perfect Girl surfe sur l’appétit mondial pour l’esthétique K-pop, dopé par le carton de K-Pop Demon Hunters sur Netflix. Le film, à la croisée de Scream et de Black Swan, promet une collision des styles pas piquée des hannetons, des rivalités de trainees au tranchant du slasher en passant par une stylisation chorégraphique. Si l’équilibre tient, on tiendra un vrai produit pop-culture global et au combien symptomatique d’une époque connectée.

Côté littérature,
- Le 1er octobre 2025, Waxx sortira Shuffle chez Hugo Doc, un recueil de plus de quarante récits qui racontent la pop moderne par petites illuminations des coulisses, mythologies d’albums ou chemins d’écoute. Le format “à picorer” épouse nos usages de consommation instantanée, sans sacrifier la curiosité ni la précision. On imagine des prolongements naturels en playlists, lectures musicales, rencontres mais on espère le ton pédagogique égal au plaisir de lire. Une musicalité pour les nuls intrigante en somme.
- Quinze romans, des noms attendus comme Carrère, Appanah, Mauvignier, et des révélations qui demandent déjà à être lues : la première sélection du Prix Goncourt 2025 donne le tempo d’une rentrée survoltée. Le calendrier est connu, la short-list sera définie début octobre et le verdict tombera le 4 novembre chez Drouant.

Côté spectacles,
- Du 6 septembre 2025 au 4 janvier 2026, Philippe Torreton mène une troupe mis en scène par Léna Bréban pour un Figaro sans apprêt dans la pièce Le Mariage de Figaro, présentée à La Scala. La promesse n’est pas de dépoussiérer à tout prix, mais de retrouver le rythme, la clarté et la satire de Beaumarchais tandis que la salle de La Scala parie sur le bouche-à-oreille plutôt que sur le clinquant.
- La 20e et dernière édition des Nuits de Sologne à Lamotte-Beuvron a rassemblé 22 000 personnes pour un adieu pyrotechnique à la hauteur de sa légende. Un conte des années folles a lancé la soirée, mêlant voix et tableaux lumineux orchestrés par les artificiers de Feux de Loire. Pendant près de trois quarts d’heure, calquées sur une bande-son millimétrée, les chorégraphies ont enchaîné gerbes tournoyantes, comètes filantes et salves détonantes parfaitement synchronisées avant un dernier bouquet final grandiloquent. Au total, ce sont huit tonnes d’explosifs qui ont peint un ciel de couleurs chatoyantes. Un clap de fin grandiose pour un rendez-vous du Loir-et-Cher devenu emblématique et qu’on espère voir reconduit dans un autre lieu pour un retour… explosif.