Drew Struzan, D’Angelo, MTV… notre récap’ de la semaine

Salut à toi lecteur invétéré ! Alors qu’on approche d’Halloween, la rubrique nécrologie se remplit. Cette semaine, c’est donc sur les morts de Drew Struzan et D’angelo qu’on va revenir, mais aussi sur la fermeture de MTV.

Côté cinéma :

• C’est désormais acté depuis jeudi : Canal+ a acquis 34% du capital d’UGC. Cela avait été annoncé début septembre, et le groupe de Bolloré compte obtenir 100% des parts d’ici 2028. Cette transaction n’est pas vue d’un très bon œil dans le milieu cinématographique. En effet, UGC est un exploitant de salles très ouvert au cinéma d’art et essai, contrairement à son concurrent principal Pathé, qui lui est cependant beaucoup plus rentable. On est donc beaucoup à avoir peur que la diversité des œuvres du cinéma ne soit plus bien représentée à la suite de se rachat. On ne peut qu’attendre et voir ce que décidera le groupe Canal à l’avenir.
• Drew Struzan, ce nom ne vous dit peut-être rien, et pourtant c’est un très grand artiste du cinéma, qui s’est éteint ce lundi des suites d’une longue maladie. Il était notamment connu pour son travail sur de nombreuses affiches cultes. Star Wars, Harry Potter, The Thing, ou encore Indiana Jones sont autant de films pour lesquels il a créé les posters désormais mythiques. Plusieurs personnalités, comme par exemple George Lucas ou Steven Spielberg ont donc rendu hommage à l’illustrateur de renom, ces derniers étaient parmi les plus grands fan de Drew Struzan.

Côté séries :

• La saison 27 de South Park s’est terminée brutalement après son cinquième épisode au profit du lancement de la saison 28. Pourtant, il était annoncé 10 épisodes pour cette saison qui a commencé en juillet dernier. La raison de ce changement imprévu ? Rien à voir avec les controverses habituelles de la série, notamment autour de l’épisode 2 de cette saison qui parodiait Charlie Kirk, et qui avait donc subit une mauvaise publicité au moment de son assassinat. Trey Parker et Matt Stone, les créateurs de la série, ont révélé dans une interview qu’ils n’avaient tout simplement pas réussi à livrer les épisodes à temps, et ce dû à un rythme de travail mal calibré. Les épisodes sont en effet écrits et réalisés d’une semaine à l’autre pour rester le plus possible dans l’actualité, mais demandent donc une rapidité de travail conséquente. On espère que la saison 28 se déroulera donc sans accrocs désormais.
• Série importante sortie cette semaine sur Apple Tv+ : Mr Scorcese. Une série documentaire sur un des plus grands réalisateurs du cinéma américain. Alors même si Martin Scorsese s’est déjà beaucoup dévoilé dans des interviews et d’autres documentaires, cette série nous propose une plongée toujours plus intime dans sa vie. Des anecdotes jamais dévoilées, des témoignages de ses proches, des nouvelles archives, le portrait complet du cinéaste est dressé par la réalisatrice Rebecca Miller au cours de 5 épisodes d’environ 50mn chacun. Une série qui plaira aux fans de l’âge d’or du cinéma américain.

Côté jeux vidéo :

• Ubisoft perd l’un de ses meilleurs éléments : Marc-Alexis Côté. Travaillant sur la très lucrative licence Assassin’s Creed depuis 2008, il était passé Vice President Executive Producer sur celle-ci. Un poste à responsabilité, qui faisait de Marc-Alexis un personnage important pour Ubisoft. On ne connaît pas encore les raisons exactes de son départ, mais cela serait très probablement lié à la création de la filiale Vantage Studio, détenue en partie par le géant chinois du jeu vidéo Tencent, qui reprendra le développement des futurs Assassin’s Creed. Un nouvel environnement de travail qui aurait pu donc ne pas plaire au responsable de la licence, dont la démission fait également suite à des polémiques récentes autour de rumeurs de l’annulation d’un opus, pour des raisons plus ou moins obscures.
• Toujours dans les soucis de management, on parle maintenant de Build A Rocket Boy, le studio créé par d’anciens employés de Rockstar. Après avoir sorti en juin le très mauvais MindsEye, qui n’a bien évidemment pas pu être rentable étant donné la qualité médiocre du jeu, l’entreprise avait dû licencier de nombreux développeurs pour espérer survivre. Ces derniers ont donc annoncé cette semaine dans une lettre ouverte engager des poursuites contre l’entreprise pour de multiples problèmes : manque de communications, surdose de travail, gestion d’équipe désastreuse, etc. On devient bien tristement habitués à ces dénonciations dans le monde du jeu vidéo.

Côté Musique :

• Autre conséquence de la fusion entre Paramount et Skydance : après l’annonce de l’arrêt de Game One la semaine dernière, cette fois, ce sont les chaînes musicales MTV dont on a appris la fermeture. Seront donc concernées les chaînes MTV Music, MTV 80s, MTV 90s, Club MTV et MTV Live. Les changements d’habitudes des consommateurs seraient à l’origine de ces décisions, les clips étant en effet consommés majoritairement sur YouTube à l’heure actuelle. Seule restera la chaîne principale, qui devrait être rebaptisée MTV L’Originale, mais qui ne diffuse d’ores et déjà plus que de la téléréalité.

• Le monde de la musique est en deuil cette semaine, et deux fois. D’abord, le chanteur D’Angelo est mort ce mardi, à l’âge de 51 ans. Considéré par beaucoup comme l’un des meilleurs artistes du RnB des années 2000s, il laisse derrière lui des albums marquants, ayant amenés un vrai renouveau dans la musique. Et puis, on a appris jeudi la mort de Ace Frehley, membre fondateur du groupe Kiss. Pionnier du glam rock, il a été classé comme l’un des meilleurs guitariste de tout les temps, et son influence s’est retrouvée chez beaucoup de groupes de rock et métal. Encore deux grands artistes à qui l’on doit dire adieu…

Côté littérature :

• Encore de la mauvaise publicité pour la société 9eArt+, organisatrice du festival d’Angoulème. Anouk Ricard, élue grand prix lors de l’édition 2025, qui annonce sur Instagram boycotter le festival l’année prochaine, renonçant donc à la grande exposition qui aurait dû lui être consacrée. Pour rappel, déjà 400 auteurs avaient signé une tribune appelant au boycott de l’édition 2026 du festival, suite à des révélations de l’Humanité sur le management toxique pratiqué par 9eArt+. Un choix engagé de la part de Anouk Ricard, qui préfère donc le soutien aux victimes, plutôt que sa visibilité personnelle.

• S’associer avec J.K. Rowling aujourd’hui, c’est rarement une bonne idée. On connaît bien évidemment ses positions clivantes sur les questions de la transidentité, qui ne font pas l’unanimité parmi ses fans. Keira Knightley elle, n’était visiblement pas au courant. Elle a participé à l’enregistrement des livres audio Harry Potter, prêtant sa voix à Dolores Ombrage. Dans une interview sur le projet cette semaine, elle a expliqué ne pas être au courant du sujet, mais qu’il fallait continuer à se parler et se respecter malgré les différends. Des propos qui refroidissent encore plus les fans, dont la plupart appellent au boycott des produits de J.K. Rowling et de ses collaborateurs.

Côté spectacles :

• Malgré des discussions autour d’un déménagement à Bordeaux, c’est officiel : le festival Garorock restera à Marmande pour sa 30e édition en 2026. Ce déplacement était envisagé au vu du déficit du festival depuis de nombreuses années, mais inquiétait les habitués, car le lieu fait partie de son identité. Cependant il y aura quand même un changement pour le « Garo », qui n’aura lieu que sur 3 jours. Depuis 2017, les concerts duraient du jeudi au dimanche, mais pour la 30e édition le festival aura lieu du vendredi 26 au dimanche 28 juin. Beaucoup de festival subissent des changements en France suite aux coupes budgétaires dans les milieux de la culture, et Garorock ne sera pas le dernier.
• La comédienne Carole Bouquet s’est évanouie sur scène ce mercredi en pleine représentation à La Scala de Paris. Elle jouait un seul en scène intitulé « Le Professeur », adaptation pour le théâtre du livre éponyme d’Emilie Frèche, dans lequel elle raconte les derniers jours de Samuel Paty. Au bout de 45 minutes de jeu, Carole Bouquet s’est donc écroulée provoquant la surprise et l’incompréhension dans l’audience. C’est la metteuse en scène qui a terminé la lecture du texte. Le public est malgré tout resté jusqu’au bout, et l’actrice est revenue saluer à ses côtés à la fin de la pièce. Plus de peur que de mal.