Dur, intense et magnétique. The Young Lady de William Oldroyd terrifie par sa psychologie glaçante et destructrice.
Une froideur à faire pâlir un mort. Pour poursuivre son histoire d’amour interdite avec un jeune palefrenier, la jolie Katherine est prête à tout. Mensonge, trahison, meurtre. Tous les moyens sont bons pour le garder auprès d’elle. Si ses sentiments pour Sebastian sont forts, elle reste complètement de marbre quand il s’agit de mener ses mauvais coups. Une véritable couleuvre, interprétée avec maîtrise et sang-froid par Florence Pugh. Elle passe de la passion à la placidité en un claquement de doigts et parvient même à rendre ce personnage abominable étrangement attachant.
L’essentiel plutôt que le superficiel. Petit budget oblige, le film ne déborde pas d’éléments superflus. Décors, costumes, photographie, tout est simple, mais tout est vrai. A travers cette réalisation épurée, on retrouve la véritable essence de cette histoire et de ses personnalités alambiquées. The Young Lady explore ses protagonistes en profondeur et se sert de tous ces vides et ces silences pour renforcer la résonance du désespoir. Un travail soigné et douloureux sur les ravages de la passion, qui peut rendre folle n’importe quelle âme fragile.