Un petit vent de liberté souffle sur l’adaptation du 4e tome des Orphelins Baudelaire, avec Bo Welsh (Le Chat Chapeauté) à la réalisation. Malheureusement, la machine si parfaitement huilée commence à se gripper, ce qui est ici une métaphore qui convient parfaitement à une histoire qui se déroule dans une scierie.
Petit (dé)serrement de vis. Nous avons notre préférence pour la réalisation élégante et noire de Barry Sonnenfeld (La Famille Addams) que pour le style artificiel et plus enfantin de Welsh, en particulier pendant les scènes d’hypnoses de Klaus. On lui accordera tout de même un moment de grâce avec le plan de Violette concentrée devant une machine à couper du bois pendant qu’un pauvre ouvrier avec une jambe en moins est en train d’agoniser. Les joutes verbales entre l’acteur-caméléon Neil Patrick Harris alias Shirley et Catherine O’Hara font sourire, et le tempo est toujours tenu. On félicite également les créateurs pour le twist final de l’épisode 5, incroyablement bienvenu.
Génie ou imposture ? On comprend qu’une forme de lassitude ou d’agacement puisse naître auprès des néophytes paumés. On vous aura prévenu que la volonté de Daniel Handler aka le véritable Lemony Snicket était de produire une bouffonnerie, un « troll » même à l’encontre de l’idiocraty consommateurs d’images et de théories du complot (oui il y a des yeux partout dans Les Orphelins Baudelaire).
La saison 1 des Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire est actuellement disponible sur Netflix.