One More Light, septième album déroutant des californiens de Linkin Park, nous ferait presque regretter d’avoir rallumé la lumière.
Méconnaissables. Si le groupe a toujours revendiqué cette envie de jouer sur différents tableaux, du nu-metal/hip-hop des débuts en passant par l’électro avec A Thousand Suns en 2010, la reconversion est ici totale, (trop) brutale, et disons-le, plutôt ratée. Surfant sur des sonorités résolument modernes, les Linkin Park nous servent sur un plateau tout propre, tout lisse, un opus sans saveurs ni identité. Une grosse prise de risque pour le groupe qui devra, dès cet été, défendre cet album dans les plus gros festivals métal d’Europe…
Aseptisés. Dès les premières notes, on a cette désagréable impression de s’être mépris sur la marchandise. Exit les grosses guitares saturés, au placard la fougue et la rage dans la voix de Chester Bennington. Place aux balades pop, très actuelles mais tellement impersonnelles, aux antipodes d’un morceau comme Shadow of the day. Quoique cohérent dans son ensemble, One More Light pêche par son manque criant d’originalité, cédant un peu trop facilement aux sirènes du « radio-friendly ». S’il est toujours compliqué de critiquer un groupe qui tente de se renouveler, difficile de trouver une issue à cet essai hasardeux, à la lumière trop faiblarde.
5 commentaires
Je trouve cette critique complètement surfaite et dénué d’identité. Commençons par le commencement , ce n’est pas Hybrid Théory c’est sur , je vous l’accorde, mais il faut passer au dessus , clairement , il faut savoir écouter cet album comme si c’était leur premier. Remise à zéro oblige, de la pop avec Chester, c’est juste incroyable, ce mec à 5 voix différentes, le morceau Sharp Egdes en est la preuve . De plus , les paroles sont justes hors normes, très clairement , musicalement c’est pas l’album le plus abouti et travailler , mais les paroles , il est juste au-dessus des des autres , et au final c’est ce qui a fait de Linkin Park un groupe encore vivant aujourd’hui, leurs paroles sont prenantes, tranchantes et percutantes. Personnellement moi j’adhère.
Tout à fait d’accord avec ce commentaire pleins de sens lui.
Certes cette album peut en dérouter plus d’un, mais il faut aussi connaitre bien ce groupe qui se renouvelle à chaque nouvel album, c’est aussi ce qui fait leurs force, ils ne restent pas sur leurs acquis. « Méconnaissables » oui mais pas du tout « aseptisés » l’album est percutant mais peut être pas musicalement. Ce qui frappent, ce sont surtout les paroles. Quand on sait qu’il a été réalisé dans des circonstances particulières, inspiré en majeure partie par la perte de l’une de leurs proches, on peut comprendre leurs choix, personnellement moi aussi j’adhère.
Vous avez de la merde dans les oreilles, les gars !
La chronique est juste
Malheureusement un album ne se juge pas uniquement sur les paroles ou le contexte de production. Je m’interrogeais ici surtout sur la direction qu’a pris le groupe : un virage ultra pop, qui se noie dans la masse. Et donc clairement aseptisé. Un groupe peut se renouveler sans perdre complètement son âme….
De toutes façons, c’est pas compliqué, chaque fois qu’ils ont sorti un album après « Meteora » on leur a reproché de nier leur identité.