Netflix vient de mettre en ligne la saison 2 des Nouvelles Aventures de Sabrina, série adaptée du comics éponyme et qui sort seulement quelques mois après une première saison plus que réussie. Une nouvelle flopée d’épisodes qui semblent l’être tout autant.
Ainsi donc, Roberto Aguirre-Sacasa reprend les mêmes ingrédients qui ont fait le succès de la première saison : des épisodes rythmés, une intrigue complexe et diversifiée, des personnages attachants, un soupçon de magie mais surtout un message fort, toujours le même : celui de botter les fesses du patriarcat !
Et elle lui botte les fesses, au patriarcat, Sabrina : le message se veut même plus direct et plus présent dans cette seconde saison, à travers son personnage principal, incarnée avec brio par Kiernan Shipka, expliquant ouvertement, pour la citer, que « la soumission, ce n’est pas son genre ». Mais alors pas du tout…
Un message qui passe également par plusieurs autres personnages féminins, à l’image de Zelda Spellman, toujours vent debout pour sauver l’honneur de sa famille, mais également et surtout par le biais de Miss Wardwell/Lilith, archétype même du personnage féministe, refusant le mariage et la soumission. Bref, les femmes prennent le pouvoir et ne sont pas prêtes de le rendre…
Sabrina, Jean Grey des temps modernes ?
Mais au-delà de cette opposition homme-femme, la série offre également un autre message, plus commun à la littérature de genre ou encore au cinéma : celui de lutter contre une vision « traditionaliste » de la sorcellerie, avec les sorciers d’un côté et les non-sorciers de l’autre, et du rapport de supériorité que les premiers exercent sur les seconds. On retrouve ici une référence très « potterienne » au monde magique, avec un sorcier obsédé par sa lignée pure (le Père Blackwood) et une jeune fille pour qui le « mélange » avec les « moldus » (pour reprendre la terminologie de J.K. Rowling) est la clé de la survie du coven.
Une série qui se repose un peu sur ses acquis au début de cette nouvelle saison, mais qui finit par s’envoler en proposant une jeune Sabrina qui commence à exploiter son plein potentiel de sorcière, sorte de Jean Grey devenant le Phénix noir (la référence est même citée dans le show) pour finir par embrasser sa destinée (et une ébauche d’histoire à exploiter pour une potentielle saison 3).