Captive (Alias Grace), adaptation du roman de Margaret Atwood, nous embarque au Canada dans une histoire morbide où la toute jeune psychologie fait peu à peu ses armes.
Au XIXème siècle, Grace, séduisante criminelle, a été internée puis enfermée dans une prison pour femme suite à un meurtre atroce. Comme les conditions de sa participation et certains faits demeurent flous, un jeune psychiatre tente de replonger dans son passé pour découvrir le fin mot de l’histoire et peut-être plaider la folie.
Agréable à regarder pour la qualité de ses plans aux couleurs aussi douces que la voix de la protagoniste, portée par une bande-son discrète, la série de Marie Harron soigne son fond comme sa forme.
Un bon rendez-vous ?
La narration, rythmée par les rendez-vous thérapeutiques du docteur Simon Jordan (Edward Holcroft), s’inclue dans une perspective historique développée par petites touches. Elle permet de découvrir le quotidien des immigrés, des employés de maison et surtout des femmes.
Sans tomber dans le mélodrame, Grace Marks (Sarah Gadon) parvient avec un ton toujours juste, à camper un personnage attachant et d’autant plus dérangeant au fur et à mesure que ses motifs meurtriers se dévoilent. Le suspense grimpe progressivement, nous gardant en haleine jusqu’aux derniers épisodes. Malheureusement ceux-ci dévoilent un mobile hasardeux, nous laissant en partie sur notre faim.
Si Captive ne possède pas la force de La servante écarlate, elle propose 6 épisodes captivants que l’on vous recommande !