La plus célèbre adaptation d’un livre de Daphné du Maurier reste à ce jour Rebecca, l’implacable chef-d’oeuvre d’Alfred Hitchcock. Cette fois avec My Cousin Rachel, c’est un tout autre type de cinéaste qui s’attaque à un récit de l’écrivaine, le discret et peu connu Roger Michell (Coup de foudre à Notting Hill).
Mystérieuse femme, homme fougueux. Comme pour Rebecca, la majorité de la trame se déroule dans un grand manoir perdu au milieu de nulle part. C’est l’histoire d’une romance atypique et mystérieuse et de ses secrets enfouis derrière le masque du personnage de Rachel Weisz. En face d’elle se trouve un jeune homme sans expérience avec les femmes qui est interprété finement par Sam Claflin. Ensemble à l’écran, l’alchimie est bien là et donne au film toute sa crédibilité.
Pas la peine d’être Hitchcock pour faire une bonne adaptation. Jusqu’à l’apothéose finale, Roger Michell nous tient en haleine avec une mise en scène classique, mais efficace. Pour ceux (comme moi) qui apprécient les drames de ce genre, on retrouve avec plaisir tous les ingrédients habituels qui pimentent ces récits. De ce fait, à défaut d’avoir la beauté gothique du film d’Hitchcock, My Cousin Rachel est une agréable surprise et se révèle une adaptation réussie.