Fortement inspirée de sa cousine Black Mirror, Love, Death & Robots est la nouvelle perle à suivre en ce moment sur Netflix.
A base de science-fiction et de fantastique en général, ce recueil de courts-métrages animés est une claque incroyable. Créée par les grands David Fincher et Tim Miller, Love, Death & Robots se regarde goulûment sous la forme d’une série anthologique de 18 épisodes variant de 5 à 20 minutes.
En condensé de perfection visuelle et narrative, chaque épisode propose un traitement graphique et un thème différent, lié par une ligne directrice, celle de la violence. Certes Love, Death & Robots porte bien son titre, même si l’amour se rapporte ici à sa version sexuelle plus explicite que romantique. Un produit brutal, racé, déconseillé aux plus jeunes, mais qui ravira les plus vieux, ceux qui n’ont pas peur de se faire malmener par des séquences trash.
Love, Death & Robots, what else ?
En faisant appel à des studios de part le monde, chaque épisode de Love, Death & Robots transporte avec lui l’iconographie de son pays originel. Les fables horrifiques, d’anticipation ou de science-fiction transpirent les techniques asiatiques, américaines ou françaises quand le style visuel évolue entre la 3D vidéoludique incroyable (Derrière la faille, ep 7), le dessin animé traditionnel (Bonne chasse, ep 8), la motion capture (Une guerre secrète, ep 18) ou la patte de Spider-Man New Generation (Le témoin, ep 3). L’occasion d’en prendre plein les yeux, ébahi par les choix artistiques menés par le duo Fincher et Miller. Des plans séquences surréalistes aux douceurs du crayon, tout est dingue.
Un condensé purement esthétique pour défendre un style narratif efficace et pertinent mais qui résonne parfois de manière trop simpliste, ou évidente. Qui dit anthologie de courts-métrages, dit schéma scénaristique. Très courts, les épisodes fonctionnent presque tous sur le principe du twist final, histoire d’asseoir une dystopie renversante. Ça fait son effet et le propos s’allie parfaitement avec le ton noir et violent de Love, Death & Robots, brutal et sans concession. Mais on en vient à regretter la brièveté de certains, qui auraient mérité de plus amples développements narratifs.
Percutants et implacables, les épisodes de Love, Death & Robots se consomment avec avidité, celle, débridée, de tout fan d’animation généreuse et pertinente.