Après s’être offert les services de David Lynch (The Big Dream en 2013), le label Sacred Bones a offert la possibilité à un autre réalisateur à l’univers très personnel d’exister en tant que compositeur et musicien. Signant de son synthé atmosphérique l’intégralité des musiques de sa filmographie, c’est tout naturellement que John Carpenter a accepté le défi, nous livrant un Lost Themes aux allures de bande-originale angoissante, quoiqu’ un peu désuète.
Difficile de dissocier image et musique lorsque l’on pense à Big John. Minimaliste, obsédante, immersive, elle joue un rôle capital dans la construction du récit. Idem dans Lost Themes, où le récit fait place à l’imaginaire, sombre et froid, conséquence de longues plages de synthétiseurs possédés : on y croise The Thing, perdu dans un Fog épais et sinistre.
Les fans du genre s’y retrouveront. Pour les autres, un album convainquant… s’il était sorti dans les années 80. Le son analogique y est très certainement pour quelque chose, les solos de guitare aux accents FM, aussi.
Reste du pur John Carpenter, sans surprise, qui permettra aux néophytes d’aborder l’univers du « Maître de l’Horreur ».
Lost Themes de John Carpenter, sorti le 3 février 2015.