Couverture sobre, noire avec le titre en blanc et or, l’ouvrage Tolkien et les sciences ne paye pas de mine. Pourtant dès les premières pages on est conquis…
À l’occasion de l’exposition consacrée à Tolkien à la BNF du 21 octobre 2019 à janvier 2020, Belin a publié ce recueil d’articles scientifiques, mais grand public, à destination des amoureux de l’auteur du Seigneur des Anneaux.
Un trésor pour les amoureux de Tolkien
Ainsi, à travers plusieurs thématiques (personnages, bestiaire, environnements, objets…) on y découvre l’univers de Tolkien via le prisme de la science. Tolkien est reconnu comme formidable écrivain, créateur de mondes, inventeur de langues, on découvre ici son côté botaniste, paléontologue, géologue, passionné d’archéologie et de chimie. Ses écrits sont ainsi mis en lumière, approfondis, décortiqués par 39 experts (astrophysicien, médecin, psychanalyste, volcanologue…)., sous la direction de l’astrophysicien Roland Lehoucq, le rédacteur en chef Loïc Mangin et le paléontologue Jean-Sébastien Steyer.
Chaque chapitre dévoile les connaissances déployées par l’écrivain dans ses récits afin de rendre son univers crédible et réaliste à sa manière. Elles sont mises en perspective par les chercheurs, étayées d’analyses pertinentes sur l’origine des sources d’inspiration et sur la logique de l’écrivain.
Un lourd précieux
Les articles, sur 8 pages, présentent tous un point de vue complémentaire de l’oeuvre et de l’écrivain. Leurs sujets, variés, permettent de créer un rythme. Bien sûr, il sera compliqué d’absorber d’un coup l’ensemble des connaissances proposées au fil des 384 pages, mais l’ouvrage fait figure de Bible analytique de cet univers. On prend plaisir à découvrir petit bout par petit bout ces riches réflexions scientifiques.
S’ajoutent aux textes les très belles illustrations crayonnées d’Arnaud Rafaelian, illustrateur de la revue Espèces. Dans l’esprit des croquis réalisés par Tolkien. En page simple ou double, elles permettent une petite respiration entre les analyses, complétant les explications et nous entraîne à nouveau à rêver de la Terre du Milieu.