Vous est-il déjà arrivé de lire un livre tout en ayant l’impression d’écouter, voire même entendre, une chanson ou une mélodie douce à votre oreille ? C’est exactement l’écho obtenu par le premier roman d’Olivier Bourdeaut, En attendant Bojangles.
Un couple éperdument amoureux, un grain de folie et tout cela vu par les yeux d’un enfant, voilà les ingrédients d’un premier livre réussi. Bourdeaut nous relate l’histoire d’amour de ses parents, personnages extravagants et hauts en couleur, entraînant tous ceux autour d’eux dans leur tourbillon de folie, de poésies, de chimères et de musique. Jusqu’au jour où le disque est rayé : dans ce tourbillon s’immisce les débuts d’une maladie mentale touchant la mère et à laquelle père et fils vont faire face afin d’éviter, sinon d’atténuer l’inéluctable.
En dépit d’un démarrage un peu lent, Bourdeaut arrive à nous attirer dans ce monde de douce folie. En attendant Bojangles prend des airs de l’Ecume des jours de Boris Vian avec un style et un univers proches. La simplicité des phrases ne cache pas un vocabulaire riche et plaisant et les personnages, finement décrits, sont attachants. Sur fond de Nina Simone, on se perd avec émotion et délectation dans cet univers émouvant et sans queue ni tête.
En attendant Bojangles sortira le 7 janvier 2016 aux Editions Finitude
Article écrit par Ella Kay