Qui pour adapter le roman français au titre à rallonge L’Extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa ? Ken Scott, réalisateur du génial Starbuck, évidemment. Résultat : une comédie sociale imparfaite, mais qui file une pêche d’enfer.
Melting pot. Un voyage dans plusieurs villes d’Europe, un casting international (Dhanush, Bérénice Bejo, Erin Moriarty, etc.), et autant de clichés. Le film cumule des scènes qu’on a l’impression d’avoir vu mille fois. Sauf que ce qui nous aurait convaincu de lâcher l’affaire ailleurs, marche étonnamment bien ici. Jouant sur ses défauts – dont plusieurs inhérents au bouquin -, L’Extraordinaire voyage du Fakir les affiche et les transforme en qualités nous livrer un curieux mélange aussi touchant que drôle.
Une vision optimiste de l’actualité. Le long-métrage brille par cet état d’esprit positif, porté par le sourire contagieux de son Fakir, permettant de balayer les facilités scénaristiques pour n’en retenir que le meilleur. Avec beaucoup d’humanité et de douceur, Scott nous parle ainsi de la pauvreté, de la crise des migrants, ou encore des taxis parisiens. Ce voyage ne changera pas le monde, mais qu’est-ce qu’il fait du bien !