Un lieu neutre où tous les criminels peuvent se faire soigner sans craindre d’être arrêter ou tuer ? Les plus dangereux d’entre-eux réunis le soir où une émeute éclate dans les rues ? Rien que pour le pitch, on signe tout de suite pour Hôtel Artemis !
Des ingrédients solides. Pour son premier film en tant que réalisateur, Drew Pearce (scénariste de Iron Man 3) nous offre un huis clos tendu où la situation menace à chaque seconde d’exploser. Si le casting séduit par la présence notamment de Dave Bautista, Sterling K. Brown ou encore Jeff Goldblum, on reste sous le charme de Sofia Boutella en femme fatale (littéralement) et on s’étonne de l’aisance de Jodie Foster dans le genre. Cette dernière prend facilement l’ascendant sur ses camarades, d’autant que le scénario lui offre, étonnamment, une belle place. Du reste, l’intrigue tient en place, on a de beaux morceaux d’action et la photographie nous caresse la rétine.
Un assemblage laborieux. C’est donc d’autant plus frustrant de voir que quelque chose cloche quand on regarde le produit fini. La principale cause tient d’un montage assez catastrophique coupant systématiquement la scène avant sa fin. On peut supposer une suppression assez conséquente de plusieurs séquences tournées initialement. Ça a pour effet de provoquer ici et là des incohérences narratives, notamment autour de la réaction parfois surprenante des personnages dont la psychologie peut changer du tout au tout en quelques secondes. Certes, ça fait un peu cher la chambre, mais on a connu pire que Hôtel Artemis pour passer la nuit.