Marilyn Manson nous accouche d’un dixième album, Heaven Upside Down, honnête quoiqu’un peu trop sage pour espérer mettre le monde sens dessus dessous.
Inspiré… A 50 ans, The God of F***k semble avoir trouvé son rythme de croisière. Dans la lignée du surprenant The Pale Emperor sorti en 2015, Heaven Upside Down fait la part belle aux morceaux lents, sombres et mélodiques, à l’image de Kill4Me, proche du Sweet Dreams mansonien. Sa voix écorchée, plus posée qu’auparavant, fait des merveilles sur des morceaux lancinants comme Blood Honey ou sur l’hypnotique Saturnalia. Le beat hip-hop de Tattooed In Reserve se détache clairement du reste et montre que Manson en a encore sous ses bottes compensées niveau inspiration.
Mais pas trop. Le reste de l’album, soit la majeure partie, est beaucoup plus attendu et voit Manson ressortir l’arsenal de riffs industriels en veux-tu, en voilà (Say10, Révélation #12, We Know Where You fucking live). Efficace mais loin d’être passionnant. Le fan de la première heure se sentira en terrain conquis puisque le Californien reste également fidèle à ses thèmes de prédilection (sexe, religion, violence, drogues). Plus divertissant que révolutionnaire, Heaven Upside Down fait beaucoup de bruit à défaut de foutre un vrai bordel.