La saison 1 de Genius nous a prouvé qu’elle en avait dans le ciboulot, nous offrant un regard sur la vie d’Albert Einstein intimiste et engagé dans un essai poignant.
Une série bouillonnante d’informations. Avec le pilote, on craignait que Genius n’oscille perpétuellement entre la jeunesse et la fin de vie d’Einstein mais la série parvient à trouver son équilibre, linéaire. Elle nous dévoile d’abord l’insatiable curiosité d’un jeune génie associable, obnubilé par son travail et ses incroyables découvertes. Puis, sous les traits d’un Geoffrey Rush bluffant de réalisme, le scientifique échappe au nazisme en émigrant aux US pour devenir la figure de proue de l’humanisme, de la tolérance et du pacifisme.
Une réalisation classique pour un postulat humaniste. Si la série se veut aussi pédagogique que son protagoniste, Genius ne parvient jamais à rendre la forme aussi intéressante que le fond. Entièrement réalisée en longue focale, la vie du scientifique nous est dévoilée intimement. Au plus près de sa vie, de son œuvre et de ses combats engagés, jamais l’image du bonhomme n’est pervertie si ce n’est via ses considérations familiales. Un regard égoïste, faisant fi des autres, des conventions, un postulat à la seule gloire de son héros, le plus grand génie de tous les temps.