Audience Network s’élance avec Condor dont le pilote est un thriller action-espionnage tout ce qu’il y a de classique, mais bien fait.
Modernisée. Adaptée du film Les Trois Jours du Condor, lui même inspiré du roman de James Grady, la série met en scène un analyste de la CIA qui tombe sur un complot incriminant ses supérieurs et des sociétés pharmaceutiques menaçant de propager un virus. À l’opposé de Deep State et des actionners, Condor place son protagoniste loin des armes à feu, une sorte de Jack Ryan, plus intello que bourrin. L’occasion pour la série de mettre l’accent sur les rapports humains avec un réalisme bluffant pour un résultat haletant. Le tout avec un rythme lancinant qui s’élance finalement pour trouver sa vitesse de course folle alors que la traque commence.
Pertinente. Filmé sobrement, à la steadycam et sans fausse note lors des séquences d’action, Condor suit à la trace ses prédécesseurs. En bon soldat, la série laisse le suspense mener le jeu, à la manière de Ennemi D’Etat, la fuite devient le moteur central de cette critique de la société informatisée en distillant au passage un message humaniste. Mais si le casting secondaire fait des merveilles, le protagoniste manque de charisme. Il fait le job, mais reste surtout le fils de Jeremy Irons…