Avec Billions, Showtime s’assoie confortablement en haut des marches des produits télévisuels financiers, proposant un duel d’idéaux et de bassesses humaines.
Le combat acharné entre le procureur Chuck Rhoades (Paul Giamatti) et le milliardaire Bobby Axelrod (Damian Lewis) continue.
Le pilote abordait la notion d’ego et la saison complète l’affirme, Billions ne parle pas de Wall Street, c’est Wall Street. Réduit à ses plus bas travers, le capitalisme est ici représenté dans le combat égoïste que se livrent les protagonistes. Il n’est plus question de faire respecter la loi pour Giamatti, ni d’être effrontément riche pour Lewis. Le but est de faire tomber l’autre, à n’importe quel prix. Corruption, chantage, menace, tout y passe allégrement et on en redemande bien malgré nous.
Si Billions tourne autour de ces personnages, tout les oppose. Des plans fixes pour l’inquisiteur aux travelings circulaires pour le playboy, un affrontement formel qui se reflète même dans leur vie privée. Un duel rhétorique qui trouve son point d’orgue dans la confrontation verbale finale, jubilatoire.
La force du show réside dans son aptitude à ne pas prendre parti. Chacun des adversaires est légitime, pas de gentil ni de méchant, juste la folie des hommes et de l’argent.