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Accueil - Critique Anatomie d’un suicide : expérience saissisante
© Géraldine Aresteanu
Spectacle

Critique Anatomie d’un suicide : expérience saissisante

Rosalie Grand d'Esnon Rosalie Grand d'Esnon1 avril 2025Aucun commentaireIl vous reste 6 minutes à lire
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Dans Anatomie d’un suicide d’Alice Birch, trois femmes se racontent au travers d’un destin familial marqué par le suicide d’une mère. Dans cette pièce mise en scène par Christophe Rauk, trois comédiennes hors normes portent un spectacle qu’il est nécessaire d’aller voir.

Alice Birch signe un texte magistral et Christophe Rauk une mise en scène bouleversante. Anatomie d’un suicide est un spectacle qui ne cherche pas à dissimuler ce qu’il raconte. Tout est dans le titre. Partition déroulée par trois virtuoses, Anatomie d’un suicide joue avec nos émotions et nous laisse lessivés, sidérés par la puissance de ce qu’on vient de voir. 

La catharsis remise au goût du jour

En tout bon rat de bibliothèque qui se respecte, des échos de nos cours de lettres peuvent rester. Aussi, quand on aime aller au théâtre, on se souvient de ce qu’Aristote disait de la tragédie. C’est le lieu du déchaînement des passions humaines, le lieu de la catharsis. Selon lui, la tragédie a pour but de nous purger de nos passions. Globalement, quand on va voir une tragédie, pour les Grecs, on doit en baver. C’est là toute la subtilité de la catharsis ; le théâtre nous fait extérioriser des émotions bien enfouies en nous montrant leurs conséquences dévastatrices sur les autres. Et ça, Anatomie d’un suicide l’a bien compris. 

© Géraldine Aresteanu

Un peu comme le Théâtre du Soleil, arriver jusqu’au Théâtre des Amandiers est déjà une expérience en elle-même. C’est loin, c’est long et c’est pénible d’y aller. Une fois sur les lieux on a tout de même le temps de se restaurer sous le regard de Shakespeare. On ne peut s’empêcher de sourire un peu bêtement en voyant les diverses pancartes d’avertissements. La pièce va parler de thématiques sensibles, comme le suicide. Certes, il faudrait être un peu bête pour ne pas l’avoir compris, la pièce s’appelle Anatomie d’un suicide quand même ! Malgré l’avertissement, on ressort de là le cœur en miette, secoué de sanglots qui ne passent pas. Anatomie d’un suicide est une claque phénoménale. Le genre de spectacle qu’on ne voit pas tous les quatre matins. 

Vous êtes prévenus 

Pourtant, on ne peut pas dire qu’on ne savait pas. Tout est dans le titre, difficile de faire plus clair. On sait en entrant qu’on va assister à un destin tragique qui s’achèvera sur un suicide. Anatomie d’un suicide est une plongée vertigineuse dans la vie de trois femmes, d’une seule famille frappée d’un profond mal-être transgénérationnel. Le texte d’Alice Birch est digne d’une série Netflix, complexe, percutant. Son thème principal n’est en effet pas très simple à aborder… Le suicide fait peur, on évite de parler de cette idée si contraire au concept même de l’existence. Mais Alice Birch prend ce tabou à bras le corps par des dialogues si marquants qu’on s’en souvient encore. On pourrait sans peine imaginer une adaptation d’Anatomie d’un suicide sur plusieurs épisodes dans lesquels ces femmes se répondent, se transmettent ce cadeau empoisonné par-delà les années. 

© Géraldine Aresteanu

Mais justement, Christophe Rauk choisit un parti pris bien plus frappant. Au lieu de voir les années s’échelonner, on nous montre tout en même temps. Avis à nos spectateurs hyperactifs, ce spectacle est du pain béni. On ne sait plus où donner de la tête, il y a trop à voir, trop à entendre. De fait, il n’y a pas de montée en puissance de la tragédie qui s’apprête à frapper cette famille, pas de préambule. On nous met le nez dedans dès que les lumières s’allument. Carol est face à son mari, elle sort à peine de l’hôpital pour une tentative de suicide ratée ; « et toi tu as mis tant d’effort à essayer de mourir ». Cette phrase fait mal, elle bouleverse et la suite ne va pas en s’améliorant. La mise en scène de Christophe Rauk est chirurgicale et ce trop-plein des premières scènes devient en réalité juste ce qu’il faut. 

Une ode aux femmes brisées

Anatomie d’un suicide ne tiendrait pas sans ses comédiennes absolument renversantes. Audrey Bonnet (Carol), Noémie Gantier (Anna) et Servane Ducorps (Bonnie) font ce qui s’apparente le plus à une prise d’otage émotionnel. Les deux premières sont sidérantes dès leur entrée sur scène. Aussi bien leurs corps que leurs visages crient leurs destins fracassés. La troisième, Bonnie est portée par une rage qu’on ne peut que comprendre, elle est celle qui mettra fin à cette tragédie. Mais Carol et Anna nous mènent la vie dure. Toutes deux sont merveilleusement belles, merveilleusement anéanties par leur mal-être respectif. Et c’est atroce. L’une et l’autre mettent au monde, l’une et l’autre s’enfoncent dans des angoisses dont elles ne reviennent pas. Et si on aimerait que Bonnie apporte une bouffée d’air frais, sa présence est par moment bien pâle à côté de l’intensité de celle des deux autres. 

© Géraldine Aresteanu

Cet héritage empoisonné passe par des dialogues qui se font échos entre les générations. Les trois femmes étalent leur souffrance dans des échanges poignants avec leurs proches. On aurait aimé être une petite souris pour assister aux répétitions tant tout paraît millimétré. On ne cesse de se demander comment est-ce qu’ils ont fait pour réussir à se coordonner à ce point, à réussir à rester concentrés sur leur scène pendant que les autres parlent à côté… Ces autres, ce sont aussi les hommes présents dans toute cette tragédie féminine. Mais ces figures masculines restent en retrait. En un sens la scène est tout entière à la détresse des femmes, ils ne peuvent rien faire et sont juste les spectateurs impuissants de la mise en marche de cette terrible machine qu’est l’angoisse. Les hommes d’Anatomie d’un suicide sont autant spectateurs que nous de ce qui est en train de se passer. 

 La fin d’Anatomie d’un suicide sonne presque comme une délivrance. Du fond de notre fauteuil, on n’en peut plus, on est lessivé. On en ressort les yeux pleins des images d’une mise en scène magistrale et de comédiennes étourdissantes.

Anatomie d’un suicide est à voir jusqu’au 19 avril 2025 au Théâtre des Amandiers à Nanterre.

© Théâtre des Amandiers

Avis

10 Bouleversant

Anatomie d’un suicide est un spectacle qu’il faut absolument voir. Une tragédie comme on en voit rarement, une tragédie qui a un goût malheureusement trop réaliste. Anatomie d’un suicide est aussi le genre de spectacle qui nous amène à nous demander si on verra mieux cette année tant l’expérience était prenante.

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