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Accueil - Critique 11h02, le vent se lève : quand la solitude lit à voix haute
Critique 11h02, le vent se lève : Quand la solitude lit à voix haute
@Cafepampas
Littérature

Critique 11h02, le vent se lève : quand la solitude lit à voix haute

Céline Spreux Céline Spreux24 mai 2025Aucun commentaireIl vous reste 5 minutes à lire
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Sacha Bertrand signe avec 11h02, le vent se lève un premier roman aussi glaçant que poétique, où la survie s’écrit à l’encre de l’emprise, des livres et du vent. Un huis clos en altitude où les liens se tissent plus sûrement avec les mots qu’avec les gestes, et où la liberté s’apprend à coups de récits volés à l’oubli.

Dans les replis glacés d’un monde dévasté, 11h02, le vent se lève de Sacha Bertrand, paru le 7 mai 2025 aux Éditions Paulsen, nous entraîne dans la cabane isolée de Myriam où le temps s’est figé à 11h02 depuis la catastrophe…

Né en 1995, Sacha Bertrand a grandi dans le Champsaur, au cœur des Hautes-Alpes. Diplômé des Beaux-Arts, il travaille comme documentaliste et projectionniste à la Cinémathèque d’images de montagne de Gap. 11h02, le vent se lève est son premier roman : un coup d’essai d’une rare intensité, où l’on sent vibrer les silences de la montagne et le souffle du grand dehors.

Critique 11h02, le vent se lève : Quand la solitude lit à voix haute
@Paulsen

Une survivante, un enfant, un monde effondré

Myriam vit recluse. Avant la catastrophe, elle s’était préparée avec un homme à survivre : provisions, armes, et surtout une bibliothèque aussi éclectique que précieuse – de Jules Verne à Ursula K. Le Guin, en passant par Stevenson, Nellie Bly, Frison-Roche et Gabriel García Márquez.

Mais à 11h02, tout bascule. L’homme disparaît. Elle reste seule, avec un trou dans le ventre et une collection lacunaire qu’elle ordonne comme on tente de contenir le chaos. 11h02, le vent se lève explore les sombres recoins de l’isolement et de l’attachement dans un décor post-apocalyptique saisissant.

Jonas, la faille dans la cabane

Puis arrive Jonas. Un enfant sauvage, hirsute, à demi muet. Myriam le capture, le lave, lui lit des livres. Il grogne, résiste, écoute. Ce tête-à-tête devient vite un jeu d’emprise douce et féroce, où le pouvoir passe par les mots, les gestes, la nourriture, les silences.

« Plus jamais seule. »

Jonas devient alors un apprenti forcé, nourri par les récits d’aventure et d’exil. Ses lectures – L’Appel de la forêt, Robinson Crusoé, Cent ans de solitude, Les Contes de Terremer – éveillent en lui une conscience aiguë de sa condition. Il se crée une bande d’amis imaginaires : Buck, Calamity Jane, Vendredi, le Dernier des Mohicans… tous l’aident à entrevoir une autre issue que la dépendance. Cette quête d’autonomie, nourrie par les mots, devient progressivement une tension grandissante qui remet en question l’autorité de Myriam et son besoin possessif de ne plus être seule.

« Le ventre ne forme plus une attache suffisante. Le cœur est plus fidèle, mais on ne peut pas lui faire confiance, il est à l’origine de toutes les trahisons. C’est la soif de l’esprit qu’elle doit étancher, maintenant. »

Critique 11h02, le vent se lève : Quand la solitude lit à voix haute
@Sacha Bertrand

11h02, l’heure suspendue

L’horloge figée à 11h02 devient un symbole obsédant, fil rouge du roman : il marque le moment du basculement, le point de rupture où tout s’est arrêté. Ce temps immobile hante la narration, rythme les gestes de Myriam, fige son monde. L’environnement, lui, reste mouvant, dangereux – la montagne, la neige, la menace rampante de « l’Amer ».

Cette fracture temporelle symbolise un avant et un après qui ne cessent de hanter le présent des personnages, transformant leur refuge en prison mentale où chaque geste est mesuré à l’aune d’un monde disparu.

Pouvoir des mots, violence de l’attachement

Ce roman haletant plonge au cœur de thématiques fortes : solitude radicale, désir viscéral de compagnie, domination psychologique, mémoire blessée. Myriam, dernière bibliothécaire du monde, incarne la volonté désespérée de restaurer un ordre ancien. Jonas, lui, porte la force brute, instinctive, de la vie sauvage. Leur relation devient un champ de tension, un équilibre instable où les livres constituent autant d’outils d’émancipation que d’instruments de pouvoir.

« Les livres ont le pouvoir de faire briller le soleil en pleine nuit, de recouvrir les hurlements du vent mauvais et de faire rentrer dans ma tête des choses énormes. » – Jonas

L’irruption d’un élément extérieur vient bouleverser cet équilibre précaire, poussant les personnages dans leurs retranchements. La confrontation et ses conséquences tragiques soulignent la fragilité de toute tentative de contrôle et l’inéluctable besoin d’autonomie face à l’emprise.

Roman d’apprentissage… ou thriller psychologique ?

Classé comme un roman d’apprentissage « féroce » et une « ode à la vie sauvage », 11h02, le vent se lève navigue entre fiction post-apocalyptique, thriller d’emprise et drame psychologique. L’alternance des points de vue, le rythme soutenu et l’écriture en fragments poétiques créent une lecture immersive et sensorielle. Sacha Bertrand interroge avec une rare intensité les liens affectifs nés de la survie, les ambiguïtés de la possession et la puissance ambivalente des récits.

Le roman se révèle une exploration poignante et dérangeante de la nature humaine confrontée à l’isolement extrême, questionnant les limites de la possession, le prix de la liberté et la persistance du désir dans un monde en ruines.

Sacha Bertrand – 11h02, le vent se lève, éditions Paulsen, collection La Grande Ourse, 352 pages, paru le 7 mai 2025

Critique 11h02, le vent se lève : Quand la solitude lit à voix haute
@Paulsen

Avis

9 11h02 : l’heure des fauves

11h02, le vent se lève est un roman puissant et singulier explore les sombres recoins de l’isolement et de l’emprise dans un décor post-apocalyptique saisissant. À travers le prisme de la relation complexe entre Myriam, une survivante hantée par son passé, et Jonas, l’enfant sauvage qu’elle capture, l’auteur tisse un récit haletant où la survie physique se double d’une lutte psychologique intense. Alors on s’interroge, et nous, que ferions-nous pour ne pas rester seuls ? À quel prix sommes-nous prêts à maintenir l’illusion d’un monde disparu ? Et jusqu’où peut nous mener le besoin viscéral de compagnie dans un univers dévasté?

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Romans
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