Le Festival de Cannes voulait-il punir Lars Von Trier en plaçant son film, The House That Jack Built, hors-compétition ? En effet, le cinéaste danois signe un de ses meilleurs films et il aurait certainement pu être en liste pour une Palme d’or.
American Psycho. Pour camper le personnage d’un tueur en série, Von Trier a fait appel à Matt Dillon et il a bien fait. L’acteur livre une prestation hallucinante où il dévoile ses talents pour terrifier mais aussi (et surtout) pour amuser. Le film est traversé par un humour noir cinglant et absurde qui rappelle celui dans American Psycho. Grâce au rire, le cinéaste apporte la pointe de légèreté nécessaire pour parler d’un monstre sanguinaire et pour qui le spectateur doit ressentir une profonde empathie afin que le film fonctionne.
Réalisation sidérante. Le cinéaste danois a une mise en scène redoutable lorsqu’il s’agit d’impliquer le spectateur dans le récit. Dès les premières secondes, on est émotionnellement impliqués et il ne nous lâche plus jusqu’à la fin. De plus, il réussit à mélanger des réflexions philosophiques à propos de la pensée du tueur – qui se voit comme un artiste – sur un format quasi documentaire sans que cela ne nuise au rythme de son récit. Comme dans American Psycho, on se sent littéralement dans la tête d’un tueur… Quel plais… Euh… quelle horreur !