« L’union fait la force » est le slogan national de l’Angola et une jolie manière d’illustrer Alda et Maria, soit deux sœurs fuyant la guerre civile qui ravage le pays à l’aune des années 80 pour une terre portugaise aux tours de vis épineux. Plus que jamais d’actualité, cet émouvant long-métrage raconte son histoire sans sentimentaliser son propos.
Cet équilibre provient sans doute de la part autobiographique de cette histoire puisqu’avant d’être l’auteur de ce premier long-métrage, Pocas Pascoal aura fui une Angola meurtrière pour les cités ouvrières abandonnées de Barreiro. Sa mise en scène se fait donc à hauteur de ces deux femmes, incarnées par un duo de débutantes qu’on ne peut que saluer le chapeau en l’air.
Le contraste qui s’opère entre un récit progressivement plus rude et tragique et une retranscription lumineuse comme phonétiquement riche des localités permet à pareille histoire une oxygénation bienvenue, écueil usuel du genre presque social dans lequel elle s’inscrit. La concentration humaine mais réduite de cette fuite permanente est sans doute le bémol qui empêche Alda et Maria de s’imposer comme un cri du cœur majeur.
Alda et Maria sort le 14 Janvier 2015 en salles.