Présentée du 9 janvier au 28 février 2021 au Centre Wallonie-Bruxelles près du Centre George Pompidou à Paris, l’exposition collective Code is Law fait de l’art sa loi.
Le code, binaire ? Point du tout !
Le code, cette suite de chiffres binaires qui semble si obscure sinon aux développeurs et aux aficionados, a pourtant illuminé l’imagination d’artistes belges contemporains.
Code is Law, le code fait sa loi, la loi du plus fort ? Cette thématique d’actualité, reprenant l’article de Lawrence Lessig, met en valeur l’ambivalence du pouvoir du numérique sur nos vies, nos lois, nos États. À l’heure où l’informatique nous pousse à repenser nos informations, nos encadrements juridiques, le dématérialisé parvient ici à prendre corps.
À la fois complètements différentes et pourtant complémentaires, chaque œuvre nous amène à travers des sujets d’écologie, du stockage ADN, du mouvement, de l’intelligence artificielle, de la communication et des data, à nous interroger sur nos utilisations et notre vision des technologies. De leur impact également, à l’heure où les centre de minage de crypto-monnaies, des hangars à serveurs, l’exploitation des minéraux rares, se confrontent à une volonté de respect environnemental.
Explorer le sociétal
Interractive, l’exposition propose une visite de 30 minutes à 1 heure, tant visuelle que sonore. Certaines œuvres se targuent même de dévoiler une pointe d’humour, parfois noir, sur notre situation. Plusieurs sont d’ailleurs particulièrement marquantes, notamment celle de Nathalia de Mello sur nos amis virtuels, celle de Laura Colmenares Guerra et ses représentations catographiques ; la nature morte et ses grouillants insectes aux relents morbide d’Alex Verhaest, sur notre communication avec nos proches en dehors du virtuel.
Captivante, l’exposition Code is Law surprend par son originalité, le choix des œuvres exposées et le questionnement philosophique qu’elle propose.