La sélection Halloween de Léa
Freaks, la monstrueuse parade (1932) de Tod Browning
Petit retour aux origines pour commencer ce top 3. Freaks, la monstrueuse parade, constitue l’un des premiers films d’horreur parlants à avoir durablement marqué l’histoire du cinéma. Sorti en 1932, il présente les aventures du cirque Tetrallini, en tournée européenne. Sa troupe est constituée de personnes atteintes de malformations physiques réalisant des « performances ». Encore en vogue à l’époque de l’entre-deux guerres, ces shows allaient de ville en ville pour exhiber ces « monstres ». Les acteurs étant réellement issus de foires telles que celle-ci, Freaks sera jugé trop effrayant à sa sortie. Il ne connaitra son succès que dans les années 60. Cette œuvre inspirera notamment l’immense Elephant Man de David Lynch. La série American Horror Story rend également, avec sa saison 4, un superbe hommage à ce monument du cinéma de genre.
Christine (1983) de John Carpenter
Parmi les maîtres de l’horreur, on retrouve notamment John Carpenter. Son adaptation du roman Christine, de Stephen King, raconte la possession d’un homme par… sa voiture. Le jeune Arnold, passionné par son véhicule, passe de plus en plus de temps dedans et devient très agressif avec ses proches. La machine entreprend alors de tous les éliminer. Si ce scénario peut paraître un peu fou, la mise en scène de John Carpenter, les effets visuels et la musique restent délicieusement efficaces. Contrairement à Halloween, qui a connu une seconde jeunesse dans les années 2000 grâce à Rob Zombie, Christine n’a pas pris une ride. Un petit bijou fantastique à revoir sans modération, rien que pour la performance de Keith Gordon.
Hérédité (2018) de Ari Aster
Depuis quelques années, on pouvait craindre que le cinéma d’horreur ne se soit un peu essoufflé. Quelques bons slashers sortaient du lot, comme la série Saw ou La Colline a des Yeux, mais rien de réellement effrayant. Jusqu’à Hérédité. Réalisé par Ari Aster, ce film combine acteurs exceptionnels, scénario inattendu et ambiance ultra creepy. Une prouesse qui redonne espoir à ceux qui désespéraient de devoir à jamais se contenter de sursauter devant Conjuring et autres. Avec des films tels que Midsommar, The Witch et The Lighthouse, le duo Ari Aster / Robert Eggers renouvelle le genre de l’horreur dans ce qu’il a de plus noble. Faire peur au travers de silences, de visions atroces durant quelques secondes… un art qui paraissait perdu mais qui pourrait donc revenir au gout du jour.