Only Lovers Left Alive
Dans les villes romantiques et désolées que sont Détroit et Tanger, Adam, un musicien underground, profondément déprimé par la tournure qu’ont prise les activités humaines, retrouve Eve, son amante, une femme endurante et énigmatique. Leur histoire d’amour dure depuis plusieurs siècles, mais leur idylle débauchée est bientôt perturbée par l’arrivée de la petite sœur d’Eve, aussi extravagante qu’incontrôlable. Ces deux êtres en marge, sages mais fragiles, peuvent-ils continuer à survivre dans un monde moderne qui s’effondre autour d’eux ?
Dès qu’il s’agit de mettre en scène la musique, Jim Jarmusch est l’un des meilleurs. Il ne faut pas voir son Only Lovers Left Alive comme un film de vampires avec une bonne bande-son, mais comme une symphonie mise en images ! On assiste tout du long à un chant au rythme particulier, exercice de style anticonformiste, où l’atmosphère planante s’électrisent aux riffs de Jozef van Wissem.
Preuve d’une grande maîtrise des deux domaines, la musique n’accompagne pas le film, elle le devient sans qu’on s’en rende compte.