La Belle et la Bête mouture 2014 semble poser d’épineux soucis à la critique : doit-on le visionner sous l’aune de l’éblouissement inoxydable du classique de Cocteau ? Saluer l’envie d’un cinéma français ambitieux et différent, marque de fabrique de Christophe Gans ? Bouder le tout numérique par principe ?
Et si au final, il suffisait d’une narration simple mais conduite avec un réel savoir-faire, d’un casting à l’interprétation bancale mais au charisme prégnant et d’une partition délicate et émouvante ? Si Christophe Gans avait composé avec son équipe un éblouissement numérique mémorable, à l’imagerie recyclée avec un grand bol d’amour et une véritable cohérence ?
Si comme ces enfants qui découvrent les pupilles admiratives une histoire en introduction, on se laissait porter par l’envie d’un cinéaste de fédérer son public par le truchement du conte ? Ça serait presque aussi merveilleux qu’un film imparfait mais exaltant, surprenant et par-dessus tout : sincère.
La Belle et la Bête sort le 12 Février 2014 en salles.