Si je vous dis : « Game Jam » ?
Panoptic est issu d’une Game Jam à la base. On a un ami dans l’équipe qui faisait ce type de défis. On s’est dit « bah mettons nous ensemble pour faire un jeu ! Ça peut être cool en plus de le faire en réalité virtuelle ». On a eu un bon feeling, on était 5 dans l’équipe, et on s’est pas rendu compte sur le coup qu’on avait un super concept.
Inspiration ?
Aztèque et maya. On est parti de ces cultures pour les masques, car on aime beaucoup tout ce qui est extra occidental. On s’est également inspiré de l’art minimaliste car on était en jam et il fallait trouver un moyen efficace pour créer des assets. Il fallait que ce soit rapide mais aussi efficace. Donc on est parti sur du low poly, une architecture brutale et sur des influences des temples jedi. La cathédrale en est un exemple, on est des grands fans de Star Wars.
Difficultés ?
Au niveau de la programmation du code, ce n’est pas plus difficile qu’un autre jeu – mais je dis ça en étant pas programmeuse-. Cependant les garçons ont l’air de bien s’en sortir, alors ça va. Le vrai challenge qu’il va y avoir c’est au niveau de la narration – c’est juste un peu pour ma poire, mais c’est pas grave car j’adore les défis-.
C’est la première fois que travaille sur un projet en réalité virtuelle. Je fais des films à la base, ici c’est différent de la narration suivie, ou avec plusieurs chemins comme dans le jeu vidéo classique. On peut pas diriger le jeu en réalité virtuelle, c’est lui qui fait le plan en fait. Il est le plan, donc on peut pas lui dire, bon ba maintenant tu fais ça et tu vas là. Ça va être quelque chose de pouvoir créer une histoire solide, du point de vue du joueur PC, mais aussi du point de vue du joueur Vive. C’est plutôt intéressant. On est en train de plancher là dessus et on attend qu’une chose : de pouvoir passer à cette étape là, parce que c’est super existant.
Prix ?
Je chausse mes lunettes de soleil ? Je plaisante, hier nous avons reçu le prix du Créative Game et le prix de l’Audience Choice. C’était très inattendu, car lorsqu’on a vu la liste on a fait « Oh wow ! » : ce ne sont que des jeux qu’on admire et qu’on adore, on a vraiment hâte de les voir et ils sont depuis longtemps dans les tiroirs. Nous, on arrive, petits belges avec notre jeu, sur lequel on bosse un petit peu chaque semaine et oh on a deux prix ! Bon ba ok ! On en avait aussi obtenu lors de la remise de prix de la Game Jam qui a eu lieu à la Gamescom. On avait eu le Meilleur jeu en réalité virtuelle, la Meilleur sensation de jeux et le Meilleur jeu.
Sortie ?
IGF (Indie Game Festival). On y sera et il se passe avant la GDC en mars. On s’est dit que la sortie du jeu complet devrait donc se faire avant, en mars 2018. Ce qui est sûr, c’est que l’early access de Panoptic commencera dès l’année prochaine et à mon avis on va partir pour un an de développement. On verra avec le retour des joueurs comment améliorer le jeu, les modes que les gens préfèrent, créer un éditeur de carte (c’est un point qui nous tient à cœur). On aimerait pouvoir créer une communauté, un peu comme dans Portal où les gens créent des cartes. Pour le moment, notre démo vient tout juste de sortir sur Steam. Elle est gratuite et nous comptons ajouter une map supplémentaire.
Avenir ?
Bonne question, je ne suis pas voyante, j’aimerais ! (rires) Là, l’avenir c’est de travailler sur la démo, la fignoler, commencer à faire du polish, puis lancer l’early access, chercher des fonds en même temps, des financements. On va passer en startup aussi, par ce qu’il faudra bien le faire un jour ou l’autre. Comme c’était pour une Jam à la base, on avait jamais imaginé que ça prendrait une telle importance. On préférait tester, voir si tout le monde s’entendait bien avec tout le monde. Et comme le courant passe à merveille, c’est partit !
On compte aussi développer un mode multijoueurs online (en plus du local) sur Panoptic, pour que ceux qui n’ont pas de Vive puisse s’amuser à jouer le challenger et défier les personnes qui en possède un. Notre but, en faire le jeu le plus accessible à tous.