D’abord récit autobiographique, puis pièce de théâtre et maintenant long métrage de cinéma, l’histoire de The Lady In The Van passionne depuis plusieurs décennies.
Brossant avec un charme certain le portait de la banlieue londonienne des années 70, Nicholas Hytner ne fascine pourtant pas par sa réalisation, assez classique et sans éclats. Non, ce qui attire irrémédiablement notre attention, au point de ne plus voir qu’elle, c’est Maggie Smith.
Fascinante ou encore délicieuse, Maggie Smith nous éblouit en sans-abri excentrique, cynique au possible, qui vit dans sa camionnette, garée dans l’allée d’un écrivain. Magnétique, elle réussit même l’exploit de nous rendre attachant ce personnage à l’allure si antipathique. Le tout en évitant le piège du sentimentalisme bien-pensant.
Mais ni le charisme douteux des personnages secondaires ni même l’idée, pourtant intéressante, de l’allégorie de la solitude représentée par le double de notre écrivain, ne vient transcender le très beau travail de Maggie Smith, le film ne reposant donc que sur cela. A notre grande déception.
The Lady In The Van sort le 16 mars 2016